La presse quotidienne revient évidemment ce mardi sur l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite et du centre, à travers son livre.
Ce matin en Une de vos journaux, vous ne pouvez pas le louper :
Le Télégramme : ex président et candidat.
Le Monde : Sarkozy entre en campagne sur l’identité et l’islam.
Le Figaro : Sarkozy, candidat sous le signe de l’identité française.
Libération : Le pire, c’est qu’il peut gagner.
Aujourd’hui en France dénonce le passage en force d’Anne Hidalgo après l’avis défavorable de la commission d’enquête publique sur les voies sur berge piétonnes: les voitures font de la résistance.
Sarkozy
Il y a d’abord ceux qui utilisent leur espace médiatique pour évoquer la stratégie de saturation de l’espace médiatique par le tout nouveau candidat. Preuve par l’absurde que ça marche. Et puis il y a ceux, comme Médiapart, qui retrouvent les vieux réflexes et qui ressortent les dossiers. Bigmalion, la Libye, le site nous offre un florilège. Tout le monde l’affirme, le thème principal, c’est l’identité. Mais on cherchera en vain quelque chose qui dépasse les simples considérations sur le mode de vie ou les racines chrétiennes. Le Figaro, bien sûr, vante un livre dont les réponses, nous dit Yves Thréard, "ne se résument pas à un libéralisme auxquels beaucoup voudraient cantonner la primaire. Au contraire, plus de régulations, selon Nicolas Sarkozy, doit permettre à notre pays de préserver son âme et sa culture". En fait de régulation, le journal n’égrène que celle de l’immigration. Économiquement, c’est plus flou. D’où le bonheur des Échos qui retiennent les baisses de charges et d’indemnisation du chômage. Mais la presse passe plus de temps à s’interroger sur le T rouge que sur la nature des "régulations" proposées.
Protectionnisme
Est-ce un hasard, l’Opinion s’offre un pilonnage en règle du programme d’Arnaud Montebourg : Le protectionnisme, une fascination française. Certes, le journal constate que c’est une demande des peuples mais, tout ça, c’est un discours extrémiste. Et puis, favoriser les PME locales dans les marchés publics, c’est une logique de pays sous-développés et d’ailleurs c’est contraire au traité européen et à l’accord de libre-échange de l’OMC. Fermez le ban.
Crise laitière
Prix des matières premières, concurrence étrangère, l’actualité offre une illustration parfaite. Vous trouverez dans Libération un portrait de la famille Besnier qui dirige le groupe Lactalis, leader mondial des produits laitiers qui étrangle les producteurs de lait. Michel Besnier, fils du fondateur, qui considère que les coopératives "n’ont pas suffisamment la religion du profit", puis Emmanuel qui poursuit le rachat de toute la concurrence et l’écrasement des petits producteurs fermiers. Mais c’est le Monde qui décrypte réellement cette crise. Pour le patron de la FNPL, Thierry Roquefeuille, "c'est l'illustration de la politique libérale : il s'agit d'acheter le moins cher possible et de gagner des parts de marché". Cela permet de faire des promotions dans les grandes surfaces. "Quand vous achetez six packs de lait pour le prix de trois, c'est sur le dos du producteur. Le consommateur devrait en prendre conscience".
Lutte radicale contre l’obésité
Libération nous raconte une histoire égyptienne. Là-bas, la nouvelle présidente de la radio-télévision vient d’imposer un mois de suspension d’antenne et de régime à huit présentatrices. En fait, 75 % des femmes et 61 % des hommes sont en surcharge pondérale. Du coup, Khadija al-Khattab, écartée de l’antenne est devenue une célébrité internationale depuis qu’elle commente son éviction en robe rose ou léopard sur toutes les télévisions arabes.
C’est la Une du magazine Neon pour son mois de septembre : faire le tri dans sa vie. Où l’on apprend un mot japonais aux sonorités sympathiques, komono, qui désigne quelque chose de beaucoup moins sympathique : l’ensemble de ces petits objets sans intérêt qui encombrent nos étagères et prennent la poussière, câbles qui ne relient aucun appareil, bijoux en toc. Et le saviez-vous, nous passons deux mois de vie à chercher des objets. Ca vaut le coup de ranger. Il y a quatre types de gardeurs, nous dit une spécialiste : le profil nostalgique, "je garde les jouets des enfants, mes cours, un cadeau". Le profil économique : "vous conservez cette chemise que nous n’avez pas portée depuis sept ans parce que vous l’avez payé chère". Le profil social : "ceux qui gardent pour donner un jour à autrui". Enfin le profil instrumental pour qui "ça peut toujours servir". Mais trier nous aide à respirer. Et puis, c’est un entraînement. Cette année, il va falloir trier les propositions des candidats aux primaires : de droite, de gauche, faisable, pas faisable, extrême, pas extrême…