Canal+ : Ardisson affirme avoir "sauvé" le poste de Stéphane Guillon

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Thierry Ardisson affirme avoir sauvé "la tête" de Stéphane Guillon en appelant Vincent Bolloré à plusieurs reprises.

L’info média qui fait la une ce matin, c'est les aveux de Thierry Ardisson. Invité d'On n'est pas couché, samedi soir sur France 2, l’animateur de Salut les Terriens a révélé qu'il avait dû intervenir auprès de Vincent Bolloré pour sauver la tête de son chroniqueur Stéphane Guillon.

Des déclarations qui remettent de l’huile sur le feu à C8.

Oui, vous vous en souvenez sans doute, il y a quelques semaines, Stéphane Guillon se retrouvait au cœur d’une polémique.

C’était mi-octobre : dans Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna déclenchait les hostilités en donnant les salaires de certains animateurs ou chroniqueurs. Et parmi eux, il révélait celui de Stéphane Guillon, son collègue sur C8, rémunéré 10.000 euros pour chacune de ses chroniques dans Salut les terriens.

Une révélation qui a fortement déplu au principal intéressé et qui marquait le coup d’envoi d’une passe d’armes sans fin. Sur les réseaux sociaux, mais aussi par médias interposés. Dernier rebondissement en date, c’était samedi soir, sur le plateau d’On n’est pas couché. Laurent Ruquier recevait Laurent Baffie et Thierry Ardisson, "l’employeur" de Stéphane Guillon. Et il n’a pas pu s’empêcher de l’interroger sur cette "affaire" qui secoue C8.

Alors la conversation se termine dans un grand éclat de rires, provoqué par Laurent Baffie, qui s’amuse à tester l’influence de Thierry Ardisson en adressant des doigts d’honneur à Vincent Bolloré.

Un éclat de rire qui a le don de désamorcer cette déclaration surprenante de Thierry Ardisson, qui confirme que l’histoire est bel et bien remontée jusqu’au grand patron du groupe Canal.

Une révélation qui a eu le don d’agacer encore un peu plus Stéphane Guillon.

Oui, hier, sur sa page Facebook, l’humoriste a confié son étonnement face à une séquence qu’il qualifie de "surréaliste". Il s’étonne que personne n’ait cherché à connaître la raison de la colère de Vincent Bolloré. Stéphane Guillon s’interroge : "qu’a-t-il fait de suffisamment grave pour mériter d’être viré" et pour obliger Thierry Ardisson à décrocher son téléphone pour sauver sa tête ?

Depuis le début de cette affaire, l’humoriste n’a de cesse de crier au complot, de répéter qu’on en veut à son indépendance, que la révélation de son salaire n’est pas due au hasard mais qu’elle correspond à une tentative de déstabilisation. Une manœuvre dont l’exécutant ne serait autre que Cyril Hanouna, comme il l’expliquait sur France 2, dans l’émission de Thomas Thouroude, Actuality, le 25 octobre dernier.

Stéphane Guillon accuse. Et ce matin, il revendique plus que jamais son droit à l’humour. Il estime qu’il chambre le patron de Canal+ comme il chambre tous les invités de Salut les Terriens. Selon lui, cette affaire est la preuve qu’il existerait bien "des limites dans l’exercice qu’il pratique". On pourrait se moquer de tout le monde, des personnalités politiques, des artistes, des hommes d’affaires mais pas de la personne qui dirige le groupe pour lequel on travaille.

Et sur Facebook, il termine son message avec une question adressée directement à Thierry Ardisson.

Oui, et il vouvoie l’homme en noir pour l’occasion : "si un humoriste critique les excès des uns et des autres et que cette critique s’arrête là où ses intérêts commencent, ne pensez-vous pas qu’il cesse de faire son travail et perd toute objectivité ?". Une question qui reste pour l’heure sans réponse de Thierry Ardisson.

Mais qui en a déclenché une de la part de Laurent Baffie, sur le ton de la provocation. Le sniper attitré de Thierry Ardisson a posté hier soir ce message sur Twitter : "toi aussi, envoie un doigt à Bolloré", un doigt d’honneur bien sûr. Un message partagé près de 800 fois.

Un nouvel épisode qui ressemble un peu à une guerre des clans chez C8. Des clans emmenés par les deux poids lourds de l’access : Cyril Hanouna d'un côté, Thierry Ardisson de l'autre. Thierry Ardisson qui va peut-être devoir passer encore un petit coup de fil à Vincent Bolloré.