Selon l'OCDE, la France est en deuxième position derrière le Danemark parmi les pays développés pour le niveau des prélèvements obligatoires en 2014.
La Bourse en forte chute
Déception après les décisions de la Banque centrale européenne, l’indice CAC 40 qui gagnait jusqu’à 1,43% ce matin, recule actuellement de 3,58% % à 4 730 points. On observe aussi un net regain de tensions sur les marchés de la dette en zone euro. Le taux d’emprunt allemand à 10 ans a ainsi vu son rendement passer de 0,470 à 0,568 %, alors que le dix ans français est remonté de 0,785 % à 0,916 %. Les rendements des pays périphériques ont aussi bondi de plus de 20 points de base.
Surtout, l’euro s’envole à plus de 2 % à 1,0803 dollar, son plus haut depuis le 5 novembre. Il s’est même approché de 1,09 dollar.
Pourquoi cette déception ?
La politique de relance de facilités quantitative le QE est prolongée jusqu'en mars 2017. Les taux sont abaissés de 0,3 pour les dépôts. Le seul détail qui n'a pas été obtenu est le grossissement des achats d’obligations mensuelles de 60 à 80 milliards mais Mario Draghi n’a pas fermé cette porte définitivement.
Surtout la bourse demande des mesures alors qu’elle doute sur l’efficacité de ces mesures. Le QE n’a pas eu autant d’effet bénéfique que souhaité, la croissance végète à 1,5% dans la zone euro. Les boursiers savent bien que la politique monétaire ne peut pas tout.
Le classement du jour
La France est en deuxième position parmi les pays développés pour le niveau des prélèvements obligatoires en 2014, selon l’OCDE. A part des prélèvements obligatoires 45,2 % du PIB en 2014, en hausse de 0,2 point par rapport à 2013. Seul le Danemark affiche un taux supérieur (50,9 %).
L’année 2014 marque pourtant la montée en charge du crédit impôt compétitivité emploi (Cice), qui s’est traduit par une baisse d’impôts de 6,5 milliards d’euros pour les entreprises. C’est également en 2014 que le premier geste fiscal à l’attention des ménages (réduction forfaitaire d’impôt sur le revenu) a été voté.
Ce qui pénalise particulièrement la France dans les classements internationaux, c’est le poids des charges sociales. Il représente près de 37 % de ses prélèvements obligatoires (qui se chiffrent au total à 953 milliards d’euros), alors que la moyenne de l’OCDE se situe à 8 %.