A l’occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris, les deux pays veulent tisser "une relation nouvelle" avec beaucoup de contrats à la clé.
La Bourse à nouveau dans le rouge
-1,53% à 4.313. L’indice fait du yoyo, il monte grâce au pétrole qui se détend mais rebaisse.
L’accord du jour
Un accord entre la Russie et l’OPEP aurait été trouvé pour réduire de façon ordonnée la production de pétrole de 5%. On va vite savoir si un tel accord est confirmé car cela fait 18 mois que les deux pays discutent. L’information a provoqué un rebond du baril à 35 dollars.
Le fait du jour : A l’occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris, les deux pays veulent tisser "une relation nouvelle" avec beaucoup de contrats à la clé.
Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé nombre de crises. Des sanctions économiques ont été mises en place à partir de 2006 pour bloquer le programme nucléaire. Les Etats-Unis veillaient d’ailleurs au grain, pénalisant les entreprises françaises qui s’étaient risquées à rester à Téhéran.
L’accord international en juillet sur ce programme fait revenir l’Iran dans le commerce mondial. Samedi, les sanctions ont été levées. Les dizaines de milliards de dollars d'avoirs iraniens gelés vont être réintégrés. L'Iran va pouvoir à nouveau exporter librement son pétrole et que le pays va s'ouvrir plus largement aux investissements occidentaux. L'économie est au point-mort. Hassan Rohani a dit : "pour atteindre une croissance de 8 %, l’iran a besoin de 30 à 50 milliards de dollars d'investissements étrangers". Voilà, la porte se rouvre.
Les groupes français ne veulent pas être les derniers à en profiter. Pierre Gattaz a dit "qu’il fallait se ruer" en Iran. Une trentaine de contrats pour un total de 15 milliards d’euros ont été signés. Total a signé contrat pour acheter à Téhéran "entre 150.000 et 200.000 barils par jour" de pétrole brut, soit 15- 20% des export iraniennes. PSA Peugeot Citroën a fait son retour très attendu dans le pays, via une coentreprise avec Iran Khodro qui pourra investir jusqu'à 400 millions d'euros sur cinq ans. PSA, premier constructeur automobile occidental à annoncer son retour en Iran depuis la levée des sanctions, espère produire à terme 200.000 modèles par an. Mais il y a aussi Airbus avec l'achat de 118 avions européens, les banques, l’agriculture, la santé ou encore les transports. Une fournée très importante.