L’Arabie saoudite a annoncé créer un fonds d’investissements pour diversifier son économie hors du pétrole.
La Bourse commence la semaine dans le rouge
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L’entreprise du jour : EDF
EDF qui dévisse en bourse avec -11% à 10,8 euros. Les investisseurs n’ont pas aimé les imprécisions du gouvernement sur l’avenir financier d’EDF. La décision remise à septembre pour la construction de deux centrales en Grande-Bretagne et un versement de quatre milliards de fonds publics. EDF a besoin de certitudes sur son avenir et le gouvernement ne les a pas apportées.
La banque du jour : Goldman Sachs
Comme les taux d’intérêt sont très bas (parfois même négatifs), comme les actions américaines sont trop chères et comme on ne peut pas tout miser sur l’immobilier, les banques cherchent où mettre leur argent. Du coup, elles redécouvrent leur racine et notre argent les intéresse.
Goldman Sachs, le numéro un sur les marchés financiers spéculatifs, autrefois réservée aux ultra riches, va permettre à n’importe qui d’ouvrir un compte chez elle même pour seulement un euro.
Le fait du jour : l’Arabie saoudite a annoncé créer un fonds d’investissements pour diversifier son économie hors du pétrole. Est-ce possible ?
C’est le prince Mohammed, le dauphin du roi, déjà ministre de la Défense et de l’Économie qui est à la manœuvre. L’économie du royaume dépend à 90% de l’or noir. Quand les cours sont à 40 dollars le baril, comme aujourd’hui, le budget tombe dans un déficit énorme, le pays manque de moyens pour des subventions et pour acheter la paix sociale .
"Nous avons une addiction au pétrole, c’est dangereux" a-t-il expliqué à la télévision. Il veut vendre une partie du capital de l’Aramco, la richissime société pétrolière qui repose sur les plus grandes réserves de brut du monde. Il récoltera ainsi 100 milliards qui seront placés dans un fonds d’investissement public, dit fond souverain, qui placera l’argent dans le monde, en actions et surtout dans l’immobilier.
Le modèle suivi est celui de la Norvège, autre pays pétrolier qui a année après année, mis de côté des réserves de 750 milliards d’euros qui sont placé des règles très strictes et avec beaucoup de prudence.
Le prince a aussi annoncé une liste de réformes
Afin de baisser des subventions, de réduire le déficit et de faciliter le business en Arabie Saoudite même. Il fait du Macron, si vous voulez. Mais il est bien tard, les norvégiens ont créé leur fond souverain en 1967. L’Arabie saoudite comme l’Algérie et tous le s pays producteurs du Moyen Orient ont très mal géré leur rente pétrolière. Ils auraient du diversifier leurs économie quand le pétrole était à 100 dollars, aujourd’hui ils manquent d’argent.
C’est tout le drame de la région, il y a très peu de créations d’emploi alors la moitié de la population est jeune et cherche un travail. On l’a notamment vu en Tunisie et en Égypte ou demain en Algérie.
Les économistes parlent de "la malédiction pétrolière", avoir des ressources faciles qui découragent ceux qui veulent faire autre chose. Il faut souhaiter que le prince Mohammed réussisse mais il est déjà très tard.