Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
On commence par la presse nationale
Devinez quel est le sujet qui fait encore couler le plus d'encre ce matin ? Et oui, le Burkini !
"Burkini : le piège" titre L'Opinion, avec en une un de dessin de Kak qui fait très "police des mœurs" et qui surtout fait réfléchir. On y voit deux policiers qui contrôlent deux femmes, bronzant côte à côte sur une plage française. À la première, seins nus, le premier ordonne "Rhabillez-vous s'il vous plait ". À sa voisine en burkini : le second dit "Déshabillez-vous s'il vous plait".
En une du Figaro, vous trouverez une photo de Manuel Valls et de Najat Vallaud-Belkacem, regardant chacun de leur côté et ce titre : "Burkini : Valls contesté par ses ministres".
Najat Vallaud-Belkacem qui "pense aussi à la primaire", c’est Aujourd’hui en France qui nous l'apprend, en pages intérieures. "Avant l'été, des proches de la ministre ont discrètement fait savoir "qu'elle songeait elle aussi à se présenter à la primaire du PS" si François Hollande n'était pas candidat. "Pas question de laisser le champ libre à Montebourg et à Valls avec qui ses relations se sont dégradées". On apprend au passage que François Hollande la surnomme "Pimprenelle, celle qui endort les profs".
Autre ministre turbulent : Emmanuel Macron qui accorde une longue interview aux Échos pour dire tout le bien qu'il pense de son bilan. Mais qui reste discret sur son avenir au sein du gouvernement.
Et puis il y a Libération qui rend, en une, un double hommage. À Michel Butor avec le titre "La fin du nouveau roman" et à Sonia Rykiel avec "La fin de la femme nouvelle".
Rykiel "éternellement rayée" écrit Libé. Sonia Rykiel, "La mode en liberté" poursuit Le Figaro. Elle était une "icone libre de la mode " pour l'Humanité. Sonia Rykiel avait libéré le corps de la femme.
On se dit, en lisant la presse ce matin, que notre époque aurait encore eu bien besoin d'elle.
Eva Roque pour le programme télé
The Voice Kids sera diffusé samedi à partir de 20h55 sur TF1.
The Voice, version kids. Des enfants de 7 à 15 ans se produiront sur scène pour une troisième saison toujours animée avec bienveillance par Nikos Aliagas et dans les fauteuils rouges : Jenifer, Patrick Fiori et M. Pokora.
Pour avoir eu la chance de voir ce premier épisode, en l’occurrence les auditions à l’aveugle, Eva Roque a été épatée par le niveau des talents et surtout par la diversité des chansons.
Josiane par exemple, 14 ans pour un Ave maria (pour en voir un extrait, cliquez ici), du rap avec Evan, 13 ans, ou encore du Stromae pour la petite Lou du haut de ses 11 ans.
L’Émission est rythmée et le casting soigné. Beaucoup de ses talents sont déjà musiciens et suivent des cours des chants.
Ce ne sont pas des bêtes de concours, simplement des enfants qui adorent monter sur scène et dont l’audace stupéfait toujours.
Et puis, vous allez aussi découvrir un phénomène : Manuela, la benjamine de sept ans qui n’a pas sa langue dans sa poche. Écoutez pourquoi elle a choisi cette chanson.
Xavier Yvon pour la presse américaine
Une histoire de campagne dans la presse aux États-Unis, avec Xavier Yvon. Ce matin, avec le site d’info The Hill, on part dans le Colorado à la rencontre du patron du bureau local de campagne de Trump, dont c’est assurément la première campagne.
Il s’appelle Weston Imer, il porte une veste un peu large comme son idole, il a le même appétit pour les phrases choc et il a 12 ans.
C’est la chaine de la télé locale qui l’a déniché. Le jeune garçon dirige le comité de campagne de Donald Trump dans une circonscription stratégique de la banlieue de Denver.
On le voit derrière un ordinateur passer très sérieusement des coups de fil pour recruter des volontaires "get involved", "impliquez-vous" répète-t-il avec sa voix de prépubère.
Officiellement sur le papier, c’est sa mère qui est la responsable locale de campagne mais elle est tellement fière, dit-elle, de laisser son fils aux manettes. C’est un exemple, il faut éduquer les enfants. Enfin, jusqu’à la rentrée scolaire, en septembre, après ça sera plus dur de faire campagne au quotidien pour le jeune Weston.
Ça paraît anecdotique mais c’est assez révélateur de l’un des problèmes de Donald Trump dans cette campagne : il n’a pas suffisamment de relais sur le terrain. Pour gagner une élection aux États-Unis, il faut un maillage serré du territoire, des volontaires partout prêts à frapper aux portes, à cibler les électeurs indécis. Chez Hillary Clinton, comme chez Barack Obama avant elle, il y a une organisation quasi militaire qui quadrille les États.
Rien de ça chez Donald Trump, réduit à s’en remettre à un pré-adolescent dans un État, le Colorado, qui peut être décisif.
Le politicien imberbe du Colorado, lui, s’imagine déjà dans la cour des grands en 2040, candidat à la Maison-Blanche, comme son modèle. Il a d’ailleurs un début de mèche blonde et a déjà choisi son vice-président : Barron Trump, le dernier fils de Donald, agé de 10 ans.
Pour plus d’informations, cliquez ici.
Axel de Tarlé pour l'économie
"L'appétit des Français pour l'assurance-vie atteint de nouveaux sommets", c’est à lire dans les Échos.
3,4 milliards, c’est la collecte nette pour le mois de juillet. Il s’agit là du meilleur chiffre depuis le début de l’année ou 15 milliards avaient été collecté.
Ce succès embarrasse paradoxalement les compagnies d'assurance.
Les compagnies d’assurance ne savent pas quoi faire de l’argent des Français ?
Les taux d’intérêt sont actuellement très bas, on constate notamment que l’emprunt d’État français ne rapporte que 0,2%.
En revanche, les compagnies d'assurance, elles, versent à leurs clients un peu plus de 2 % par an. C’est une équation intenable pour les compagnies d’assurance qui gagnent 0,2% alors qu’elles doivent payer plus de 2 %.
Elles s'en sortent grâce notamment à leurs réserves et puis, elles ont toujours en stock des emprunts d'État ancien, plus rémunérateurs.
Quelle est la solution ?
Elles tentent d'inciter leur client à placer en Bourse puisque l’argent des assurances-vie est placée en Bon du trésor, un placement sans risque.
Le problème c’est que la bourse ne marche pas très bien. Les Français ont horreur du risque, ils ont notamment l’impression de jouer à la roulette russe avec leur argent.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
- L'Est Républicain s'inquiète pour les salariés d'Alstom à Belfort. Les futurs trains de manœuvre de la SNCF seront allemands. C'est un véritable coup dur puisque c'est un marché de 140 millions d'euros qui s'envole.
- Le stress des enseignants à la Une de Midi Libre face à l'application de la réforme des collèges : manque de préparation, suppression d'options. Certains profs se sentent sacrifiés.
- Soleil et chaleur à la Une aussi. Le soleil redonne le sourire écrit le Journal de Saône-et-Loire, il donne des idées aussi. La Dépêche du midi raconte ainsi comment un détenu de Seysses a tenté de faire entrer en prison une piscine gonflable par le biais de sa compagne. Il a été condamné à six mois de prison ferme.
Un mois après l’assassinat du Père Hamel, Paris Normandie a recueilli le témoignage d'un agent du renseignement.
C'est une forme de fatalisme qui se dégage de cet entretien, comme quand la policière évoque le mode opératoire à Saint-Étienne du Rouvray, "une attaque au couteau, on ne peut rien faire contre ça".
Comme lorsqu'il est question du nombre de dossiers à traiter. Des signalements de radicalisation qui arrivent de partout, notamment après chaque attentat. "Untel qui signale que son voisin ne s'est pas rasé depuis cinq jours".
C'est un "gros boulot de tri" car dans 90% des cas, dit cette policière, ça ne tient pas la route mais il faut les traiter quand même". Ajoutez à ça, la difficulté à déceler le passage à l'acte. Avant le 26 juillet, raconte-t-elle, on sentait que ça montait, mais pas forcément en Normandie".
En tout cas, aujourd'hui dans la région; quelques dizaines d'individus radicalisés sont sous surveillance "Des cas comme celui de l'assassin du prêtre, qui avait tenté de passer en Syrie, on en a plein des comme lui", voilà ce que confie aussi cette agent du renseignement.