Sophie Larmoyer, Eva Roque et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer.
Avec les révélations du Parisien, ce matin, sur ces manifestations qui se sont multipliées ces derniers jours à Paris, et encore hier soir.
Manifestations après la mort d'un père de famille Chinois, tué par la police. Sa famille dénonce une bavure.
Le Parisien révèle donc une note des services de renseignement français. D'après la DGSI, ces manifestations seraient en fait gangrénées par des réseaux mafieux chinois. Les services de renseignements ont repéré dans la foule plusieurs individus déjà connus de la police, pour des affaires de jeux clandestins, de proxénétisme. Des réseaux qui ajoutent de l'huile sur le feu pour ensuite récupérer le marché de la sécurité au sein de la communauté chinoise.
La Une la plus originale, ce matin, on la doit à 20 minutes.
"Euhhhhh", c'est le titre. Un "euhhh" d'hésitation pour rappeler qu'à 23 jours du premier tour, deux électeurs sur cinq sont toujours indécis. Ou peut-être refusent-ils de dire pour qui ils vont vraiment voter, ça c'est la théorie du journal L'Opinion. "Le mystère du vote caché", c'est le titre en première page. L'Opinion raconte que certains élus de droite sont persuadés que beaucoup d'électeurs n'osent pas dire aujourd'hui qu'ils voteront François Fillon.
François Fillon qui se retrouve aussi dans Libération.
Avec ce titre : "Les techniques de défense que Fillon partage avec les meurtriers dans Columbo".
Libé fait la liste de quatre techniques de défense classiques dans la série de Peter Falk. Un meurtrier va, règle numéro 1, faire croire qu'il sera transparent avec l'inspecteur. Et vous vous souvenez, François Fillon dès sa première interview après le déclenchement de l'affaire, avait dit qu'il fournirait toutes les pièces à la justice. Règle numéro 2 dans Columbo, le meurtrier explique que s'il a commis une erreur, c'est parce qu'il était en état de choc. François Fillon en conférence de presse le 6 février alors qu'il vient de se tromper et de mélanger plusieurs dates : "Oui cette affaire m'a mis un coup à l'estomac, j'ai été déstabilisé et oui mes réponses ont été imprécises". Passons directement à la règle numéro 4 : "Mettre au défi les enquêteurs de trouver des preuves". Exactement ce qu'a dit François Fillon hier matin. Une précision, ajoutée par Libération : il ne s'agit évidemment pas de dire ici que François Fillon est coupable.
Sophie Larmoyer pour la presse internationale
On tourne nos regards vers la Serbie, qui vote dimanche pour élire son président avec une campagne qui a pris un tour inattendu à cause d’un candidat en particulier.
Imaginez le : 25 ans, grand, costaud, toujours en costume blanc, portant de gros bijoux voyant et avec une coupe un peu à la Zlatan (rasé en dessous, et des mèches longues au-dessus accrochées en petit chignon). Il s’appelle Luka Maksimovic, il est étudiant en communication, et s’est qualifié parmi les 11 candidats à l’élection présidentielle. Sa ligne politique, rapportée par le site d’information serbe B92 : "Depuis 30 ans les politiques se sont moqués du peuple, maintenant le peuple leur rend la pareil". Le Daily Mail, quotidien britannique, le présente comme "un politicien parodique, nouvelle star dans la course présidentielle serbe".
C’est une sorte de Coluche dans cette présidentielle serbe ?
C’est l’idée, il fait le pitre, parodie les politique pour dénoncer la corruption et l’incompétence. Son surnom, c’est Béli, ce qui veut dire "blanc". Mais depuis la semaine dernière, les sondages le placent en deuxième position, loin derrière le favori, qui est le Premier ministre en place, mais devant les opposants "classiques". Le site d’information de Radio Free Europe a titré "La course à la présidentielle serbe devient un blague sérieuse pour le comique". Il nous explique que déjà, l’an dernier, il était arrivé 2e aux élections municipales de sa ville, en banlieue de Belgrade : 20% des voix, 12 sièges au conseil municipal tout de même.
Il a un programme ?
Il essaye de singer les pires défauts des politiciens de son pays. Donc "il brandit un faux diplôme, affiche des richesses qu’il ne peut pas justifier, et compte faire des promesses qu’il ne tiendra pas". Il promet encore de "voler pour lui-même", piquer dans la caisse mais d’en donner un peu au peuple quand même. Il mène une campagne "à la Borat", si vous vous souvenez du film avec des clips où on le voit sur un cheval blanc, ou saluant les passants dans la rue debout dans une vieille Mercedes au toit ouvrant. Il cartonne sur les réseaux sociaux. Et mercredi, rapporte le site B92, il a posté sur Facebook une petite vidéo où il disait "puisqu’on me calomnie, qu’on dit que je ne suis pas sérieux, eh bien voilà mon programme" et il a brandit la Constitution serbe. Beli séduit beaucoup les jeunes, dégoutés de la politique pour beaucoup, plus de 40% sont au chômage. Il fait le pitre pour appeler à un renouvellement de la classe politique. Il aura réussi à faire passer ce message même si, très probablement, l’actuel Premier ministre Aleksandar Vucic (qui un ancien ministre de l’information de Milosevic), passera au Premier tour dimanche.
Eva Roque pour le programme télé
Transhumances 15h50 sur France 2 samedi
C’est un voyage hors du temps qui vous attend. Direction les Cévennes, le sud de l’Espagne, les cimes enneigées d’Autriche, les montagnes de Roumanie et une île du Pays de Galles.
Cinq pays pour un même phénomène, celui de la .
À chaque troupeau, sa propre musique assurée par les cloches, des objets précieux.
On suit ainsi les troupeaux. Des centaines de kilomètres, avec la fatigue pour les bêtes et pour les hommes. Les montagnes parfois escarpées, la neige, les prédateurs comme les rapaces ou les loups.
La séquence la plus étonnante se déroule sur une île britannique. Steve veille sur son troupeau depuis le ciel.
Il survole ainsi l’espace, va chercher les agneaux tombés au bord d’une falaise et organise la transhumance vers le continent. Et il n’y a pas 36.000 moyens pour transporter les bêtes.
Des images sublimes, la voix de Jacques Gamblin pour raconter ces cinq histoires, et ce voyage ancestral qui paraît tellement anachronique par rapport à nos modes de vie. Un documentaire à voir en famille.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.
Alerte emploi à la Une de La Voix du Nord. 3.000 offres proposées demain lors d'un grand salon du transport-logistique à Hénin-Beaumont. Caristes, préparateurs de commandes ou chauffeurs poids lourds sont recherchés.
À Saint-Nazaire, un géant en mer pour la première fois. Le Meraviglia, dernier-né des chantiers navals STX fait la Une de Ouest France. 315m de long et 43 de haut. À bord, pour cette fois, 350 personnes chargés de tester toutes les fonctions du navire. À terme, il pourra embarquer 5.700 passagers.
Un buzz à la maison de retraite. Et dans le Journal de Saone-et-Loire qui évoquait en début de semaine la détresse des résidents d'un EHPAD privés de frites. Friteuse en panne depuis 2015. L'histoire a fait le tour du net. Depuis, le chef cuisinier croule sous les propositions. C'est l'offre d'une entreprise spécialisée de Cannes qui a été retenue.
L'histoire du jour c'est celle d'un enfant terrible.
Qui sème la terreur dans son école comme le raconte le Parisien édition Seine-et-Marne. "Il pince les autres, il passe son temps à leur dire t'es nul, personne ne t'aime". C'est ce que raconte la maman d'une des victimes de cet enfant de huit ans. Elle évoque une pression psychologique permanente. La situation est telle que mercredi, il n'y avait qu'un seul élève en classe sur les 50 que compte cette école de Montceau-les-Meaux. Déjà, des parents ont opté pour un changement d'établissement. D'autres s'indignent des lenteurs de l'Éducation Nationale. C'est vrai que depuis son arrivée en janvier 2016 l'enfant est violent, mais il n'y est pour rien ajoute cette maman. Il lui faut un établissement spécialisé. L'inspection académique assure que le dossier est en cours de traitement. Déjà le renfort d'un enseignant spécialiste des troubles du comportement vient d'être annoncé.