Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer.
François Fillon ici, Alain Juppé là.
Ce matin, en lisant vos journaux, vous aurez l'impression que le débat de ce soir, "Le dernier round", comme le titre Direct Matin a déjà commencé.
Ça donne donc, en Une du Figaro, Fillon, qui pose à côté d'une photo du Général de Gaulle : "Je garde mon cap".
En Une d'Aujourd’hui en France, Juppé, en gros plan : "Moi, je suis libéral , efficace et réaliste".
Libération, de son côté, se demande si "les lobbys catholiques ne sont pas en train de désigner le futur président".
Du coup, Libé, a utilisé un chapelet pour dessiner la France, en Une et titre : "Au secours, Jésus revient".
Pour ne pas parler que de la primaire, il y a également ce papier, titré "Bonjour, je m'appelle Boghosse", dans Aujourd’hui en France.
Il s'appuie sur le guide des prénoms les plus durs à porter qui vient de sortir. C'est une compilation non exhaustive de "ces blases improbables recueillis dans les registres d'État civil, les listes de classe ou les fichiers clients".
Puisque depuis 1993, tout est permis ou presque.
Il y a "Jiscadestin", "Nutella", "Platini", "Panda", "My Way" et même "Abstinence".
20 Minutes titre "Chiqué Choc" et a mis deux catcheurs en Une.
"Méprisé pour son côté surjoué et faux, ce show est une distraction très agréable", écrit le gratuit qui vante "Ces combats scénarisés, manichéens, mais tellement humains, qui portent en eux la contradiction essentielle du vrai contre le faux".
Axel de Tarlé pour l'économie
"Champagne à Wall Street" qui bat des records, c’est à lire dans Le Monde.
Le Dow Jones a franchi pour la première fois de son histoire les 19.000 points à 19.083. Un record, pour cet indice vieux de 120 ans, le plus vieil indice du monde créé en 1896 par Charles Dow et Edward Jones.
Une augmentation de 4% depuis le 8 novembre alors que l’on prédisait une chute.
Les Marchés ont décidé que tout allait bien et ont décidé de voir le verre à moitié plein.
La politique de grands travaux pousse les valeurs de BTP et les banques se réjouissent de ce qu'il y aura moins de régulation bancaire avec Trump.
Même des choses négatives comme la hausse des prix du pétrole, qui n’est pourtant pas bonne pour l’économie, deviennent positives.
Les Compagnies pétrolières en profitent pour vendre pétrole plus cher, ce qui fait monter ExxonMobil et va relancer les énergies fossiles.
La hausse des taux d'intérêts, plus élevés, ralenti l'économie.
L'idée un peu tordu : les marchés ou l'on mise sur la dette et la baisse des taux vont être moins attractifs. L'argent va donc aller sur les marché et donc au Dow Jones.
Il y a un peu un côté "un dernier pour la route" avec moins de régulation bancaire et plus d’énergie fossile.
Ça plait aux investisseurs, la psychologie joue beaucoup et les Marchés sont de bon humeur.
Eva Roque pour le programme télé
Kev et Gad, tout est possible à 21 heures sur M6.
Ils ont 20 ans d’écart. Le plus jeune rêvait d’une carrière comme son idole, c’est chose faite. Kev Adams partage la scène avec Gad Elmaleh pour un two-men-show diffusé ce soir en direct depuis Bercy.
Hier soir, les deux humoristes étaient déjà sur scène. Vous allez avoir droit à un spectacle grandiose, avec beaucoup de moyens dans les décors, les danseuses, les effets visuels et même des cosmonautes.
Pourtant c’est dans des petites salles qu’ils ont rodé leurs sketches. Vous pourrez le découvrir dans un documentaire diffusé après le spectacle.
Les deux garçons jouent évidemment sur le conflit de génération. Trop diront certains, mais ça fonctionne.
Et surtout, ils occupent l’immense scène avec une énergie communicative.
Une aubaine pour M6 qui espère enregistrer une bonne audience notamment auprès des jeunes. La chaîne qui s’est battue pour obtenir la diffusion du spectacle a dû répondre à un appel d’offre comme pour un match de foot avec TF1 en concurrent.
Petite indiscrétion : il est fort possible qu’un troisième humoriste s’invite sur scène.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale
L'inquiétude de la fédération des producteurs de lait dans Ouest France. Elle évoque la disparition d'ici fin 2017 d'une ferme sur six, 10.000 exploitations pourraient fermer...
L'Union "Fière de son coup de gueule" après la publication du mur de la honte hier. Les commentaires homophobes et la photo de leurs auteurs dans le journal au sujet de la campagne anti-sida. "Un tabou est brisé, nous rompons l'anonymat" revendique le rédacteur en chef.
Autre prise de position dans la nouvelle République des Pyrénées, celle d'une créatrice originaire de Bagnères de Bigorre. Sophie Théallet habillait Michelle Obama mais elle refuse de poursuivre avec Melania Trump évoquant la rhétorique raciste de son mari incompatible avec ses valeurs. Elle met une veste à Trump conclut la Nouvelle République.
L'histoire du jour c'est celle, stupéfiante et choquante, d'un bizutage qui fait la Une du Bien Public.
Et là on parle pas d'un bizutage dans une grande école ou à l'université mais au collège, sur un enfant de 6e, âgé de 11 ans. Jeudi dernier, à l'internat du collège Marcelle-Pardé à Dijon, le garçon est attiré chez les grands, des 4e et 3e qui l'immobilisent. L'un d'eux frotte son sexe sur le visage de l'enfant. La pratique ne serait pas nouvelle. Elle aurait même un nom, la chambre du plaisir. La différence, c'est que là, le garçon s'est fortement débattu et la scène a été suffisamment violente pour qu'au final, ce soit l'un des auteurs du guet-apens qui parle en premier. La maman de la victime tient à saluer son courage. Une mère qui s'étonne qu'aucune exclusion, même temporaire n'ait été prononcée. "j'ai été interne se souvient-elle. J'ai mis de la mousse à raser dans les lits mais là, cette humiliation à connotation sexuelle, ce n'est pas possible". Elle a donc porté plainte en attendant un rendez-vous avec l'académie.