Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer.
"Remerciements", "félicitations", "gratitude". À chaque intervention, Bernard Cazeneuve ne tarit pas d'éloges sur ses troupes.
Une caresse d'un côté mais un "coup de matraquage fiscal des CRS" de l'autre. C'est Aujourd’hui en France qui nous le révèle. CRS et gendarmes mobiles ont appris hier que "leur impôt sur le revenu devrait fortement augmenter dès l'an prochain".
"L'indemnité versée aux fonctionnaires lorsqu'ils sont en déplacement est désormais fiscalisée" s'étrangle un syndicaliste. Le gouvernement dit ne faire qu'obéir à une injonction de la Cour des Comptes qui jugeait cet avantage illégal.
Pendant ce temps, Libération fait sa une sur les impôts, justement : "Un dernier geste pour la route". Et un "pari perdu" pour François Hollande. Un dernier geste pour les plus modestes qui "parviendra difficilement à effacer dans les esprits le sentiment de ras le bol fiscal qui aura irrigué le mandat de François Hollande ! "
Le Figaro fait sa une sur "le made in France" qui s'invite dans la présidentielle puisque tous les candidats s'y mettent. Pourtant, "le Made in France reste une exception", relativise La croix.
20 Minutes s'attarde sur les primaires : "les deux sous des primaires". Participer à celle des verts vous coutera cinq euros tandis qu’à droite "ce sera deux euros par tour", mais promis, ce sera totalement transparent.
Et puis KAK en une de L'Opinion est encore particulièrement inspiré. Il dessine François Hollande sur un plongeoir. Sous lui, une piscine remplie à la hauteur de sa cote de popularité (12%) et le chef de l'État de dire "C'est maintenant qu'il me faudrait une bonne pluie..."
Axel de Tarlé pour l'économie
"Le nouveau pari chinois de Peugeot", c’est à lire dans Les Échos.
PSA inaugure sa quatrième usine à Chengdu avec DongFeng, son partenaire chinois qui a pris 14 % du capital.
Cette usine aura pour mission de produire des 4X4 et trois modèles de SUV.
PSA était, jusqu’à présent, absent sur ce créneau alors que c'est celui qui cartonne en Chine avec plus 53% l'an dernier et plus 44% juste sur le premier semestre de cette année, ce qui représente 40% du marché.
Le problème c’est que PSA arrive un peu tard sur ce créneau.
Peugeot va devoir affronter la concurrence des nombreux fabricants chinois et donc locaux qui ont lancé pas moins de 60 modèles de 4X4 l'an dernier soit plus de la moitié du marché.
On ne connait pas ces modèles en Europe mais elles sont produites pour deux fois moins cher aux environs de 12.000 euros le 4X4. Retenez bien ces noms : GreatWall, Geely, ChangChang.
PSA est pris en sandwich entre les constructeurs allemands qui ont trusté le haut de gamme et les constructeurs locaux, positionnés sur l’entrée de gamme.
C’est donc un pari compliqué pour cette cinquième usine sur un marché qui ralenti et qui est de plus en plus contraint par les normes environnementales. À Pékin, pour acheter une voiture, il faut participer à une loterie organisée tous les deux mois, avec pour gros lot : une plaque d’immatriculation. Seuls, les heureux gagnants ont le droit de s'acheter une voiture.
Eva Roque pour le programme télé
La vengeance aux yeux clairs, ce soir sur TF1 à 20h55.
C’est la nouvelle série de TF1 en huit épisodes avec une vengeance et une fille aux yeux clairs, en l’occurrence Laetitia Milot.
Pour voir les 15 premières secondes, cliquez ici.
Voilà pour le ton, pour voir le résumé désormais, cliquez ici.
Un secret de famille, des trahisons, des meurtres, une histoire d’amour, du suspens, une musique omniprésente, la Côte d’Azur en décor et des comédiens habitués du petit écran comme Laetitia Millot, Bernard Yerlès ou encore Lannick Gautry. Tous les ingrédients nécessaires à une saga sont réunis.
Ça peut faire sourire, mais TF1 renoue avec un genre qu’on croyait révolu. Celui de ces séries grand public des années 2000 capables de rassembler plus de 10 millions de téléspectateurs comme Dolmen ou Zodiaque. Avec cette fois-ci une touche de modernité notamment dans la façon de filmer.
Il y a un côté suranné, des dialogues qui sonnent souvent faux, mais la mécanique de la fiction hypnotise le téléspectateur.
Au fond, cette série n’a rien à envier aux soap opéra américains.
Et même si TF1 commençait à nous habituer à des fictions de plus grande qualité, je suis prête à parier que cette saga d’automne sera le succès d’audience de TF1.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.
La réforme du collège commence par une grève. En Charente, assure la Charente Libre, l'intersyndicale croit encore possible le retrait de la réforme.
Dans L'Est Républicain, la course à la rentabilité pour le TGV. L'objectif n'est plus de battre des records de vitesse, mais de faire des bénéfices. Traduction concrète : l'arrêt de la production sur le site Alstom de Belfort, c'est 500 salariés concernés.
Alerte rouge sur la forêt landaise dans Sud Ouest. L'ensemble du massif forestier reste sous surveillance. Hier, 80 hectares sont déjà partis en fumée.
L'histoire du jour c'est celle d'une nouvelle contrariété pour Michel Platini.
Et l'on remonte cette fois aux débuts du triple ballon d'or. À ses premiers dribbles sous les couleurs de l'AS Joeuf près de Metz. C'est un symbole de son passé qui pourrait carrément disparaitre dans sa propre ville. À Joeuf, le maire veut détruire le stade où Platoche a commencé et où il continue d'aller se promener quand il revient chez lui. Enfin le stade, plutôt ce qu'il en reste. Une tribune est carrément envahie par la végétation. Les cages et les lignes blanches ont disparu du terrain. N'empêche, dit un proche du triple ballon d'or, l'endroit est empli de nostalgie. Pour lui, dans 20 minutes, c'est une sorte de dernier témoin du passage de Michel Platini. Et si l'actuel président du club de foot reconnait que la tribune est une verrue, lui demande à ce qu'elle ne soit pas rasée mais bien rénovée comme un monument.
Xavier Yvon pour la presse américaine
Une histoire de campagne dans la presse américaine avec Xavier Yvon. Ce matin, ce cri du cœur du Washington Post adressé non pas aux candidats, mais à Bill Clinton.
"Cher Bill Clinton : soyez un homme, devenez la première dame", c’est le titre de la lettre ouverte de deux journalistes féminines du Washington post à l’ancien président.
"Allez Bill, entre nous, on sait bien que vous avez de bonnes chances de retrouver votre maison des années 90, de saluer les gens le long de Pennsylvania avenue mais cette fois, la lumière ne sera pas sur vous, elle se déplacera de quelques centimètres" écrivent les journalistes, qui conjurent donc Bill Clinton d’accepter de devenir le Premier "Premier Monsieur", ici ils appellent ça "First Gentleman".
Il se murmure que c’est la fille des Clinton, Chelsea, qui pourrait devenir l’hôtesse de la Maison Blanche, dont le rôle, par exemple, est de choisir la vaisselle pour les diners d’État.
"Taratata, Bill, vous devez choisir la vaisselle, c’est votre tour ! " écrivent les journalistes. À Bill Clinton désormais de tout faire pour soutenir et aider sa femme, même en allant dans les talk-shows à la télé, à lui de jouer le role que joue Michelle Obama, et avant Laura Bush, et encore avant, sa propre femme Hillary Clinton.
C’est drôle, mais évidemment il y a un message : Il faut un pionner, un homme qui se met au service de la carrière de sa femme, qui accepte qu’elle ait le job le plus important dans le foyer. "Bill, vous serez un exemple pour tous les petits garçons" conclut l’article, "les petites filles, elles, ont eu leur lot de leçons pour apprendre à se tenir aux coté de leur mari".
Pour lire l’article du Washington Post, cliquez ici.