Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer.
"Vous avez demandé la police" ?
Vous n'allez pas être déçu en ouvrant Aujourd’hui en France qui révèle ce matin "les gros bakchichs des superflics". Ça concerne "la motte", c'est la caisse noire alimentée par "les très généreux pourboires lâchés par les personnalités étrangères aux policiers chargés de les protéger lors de leur passage en France". "Chaque mois, un agent de base touche environ 400€ en liquide, dans la plus grande discrétion" révèle l'un d 'entre eux. "Cet argent pourrit tout. S'y opposer c'est la garantie de finir exclu du groupe ou de voir sa carrière brisée". "Les moutons blancs qui ont voulu dénoncer cette pratique ont fini à l'abattoir" regrette un autre.
Reste une question, celle des contreparties. "Parfois, lorsqu'une délégation se rend coupables de certaines délits, vous fermez les yeux et vous empochez".
Sans transition, Direct Matin titre "Prisons, le malaise".
Sinon, ça parle encore beaucoup "impôts, fiscalité", c'est le sujet préféré du Figaro en ce moment.
L'Opinion, de son côté, fait sa Une sur "La patate chaude du CICE". Sur son dessin, Kak a dessiné un patron résigné : "J'ai du mal à retrouver les effets du CICE" face à lui, Michel Sapin lui répond : "C'est comme les baisses d'impôts : elles sont partout mais on ne les voit pas".
Évidemment, vous n'échapperez pas à votre lot d'articles sur le Mondial de l'Auto.
"La voiture se cherche toujours un avenir" estime L'Humanité.
L'avenir de l'auto, Libération pense l'avoir trouvé en mettant à la Une, une voiture autonome. Pour Libé, il n'y a qu'une question qui vaille : "C'est qui qui conduit ?"
Axel de Tarlé pour l'économie
"la voiture sans chauffeur : pour 2025", "mais pas pour tout le monde !" C’est la déclaration de Carlos Ghosn qui multiplie les interviews dans Les Échos ou le Figaro Magazine.
La voiture sans chauffeur, qui avance sans chauffeur, devrait être prête pour 2025, soit dans neuf ans. La voiture autonome, elle, devrait arriver plus vite sur les autoroutes puisqu’elle est prévu pour 2018 soit dans deux ans.
Voilà qui accrédite la prédiction de la Patronne de General Motors : "L’industrie automobile verra plus de changements dans les cinq prochaines années qu’au cours des 50 années écoulées".
Mais ce n’est pas pour tout le monde.
Interrogé par un journaliste Brésilien, Carlos Ghosn n'a pas fait dans le politiquement correct.
Pop pop, la voiture électrique, c'est pour les pays civilisé, les pays "discipliné" et apparemment, il ne met pas le Brésil dans cette catégorie alors qu’il est lui-même brésilien.
Au Brésil, "la nuit, personne ne s'arrête aux feux rouges". "Si les voitures autonomes sont les seules à s'arrêter, vous pouvez imaginer le nombre d'accidents qu'il va y avoir au Brésil".
Idem en Inde, ou dit-il "les gens ne respectent pas toujours le code de la route. Certains prennent les ronds-points à l'envers". "On ne peut pas mettre de voitures autonomes sur la route dans de telles conditions".
"C'est pour cela que je pense que les voitures autonomes arriveront en premier dans les pays où la conduite est très disciplinée comme le Japon, les États-Unis, l'Allemagne et la France !
Eva Roque pour le programme télé
Taratata 100% Live à 22h30 sur France 2.
Nouvelle saison pour l’émission musicale dégoupillée par Nagui qui présente le 509e numéro.
Avec une programmation plus éclectique et moins élitiste : Black M, Gaspard Royant, Miossec, Dionysos, Hyphen Hyphen mais également Superbus, le groupe de rock français qui sort son 6e album.
Pour visionner la vidéo de la chanteuse, Jennifer Ayache, qui évoque Taratata, cliquez ici.
L’enregistrement d’une émission spéciale au Zénith a été enregistrée la semaine dernière et sera diffusée prochainement. Taratata c’est une qualité de son et de mise en scène remarquable. Des artistes qui se passent le relais au milieu d’un ballet de techniciens.
Tout semble facile et pourtant chaque détail à son importance.
Taratata, c’est l’ouverture à toutes les musiques, un espace culturel unique mais également la vitrine du service public.
Et puis Taratata, c’est aussi des exclusivités comme ce soir avec la venue d’une star, Alicia Keys dont ce sera sa seule télé française.
Une émission à découvrir aussi sur le site où sont postés les coulisses et des séquences inédites.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.
Comme à Paris, l'air du métro marseillais serait-il irrespirable ? Question à la Une de la Provence. La CFDT dénonce la concentration de particules fines en sous-sol, une enquête est lancée.
Dans Nice Matin, la Prom' en sommeil. La Prom', c'est la promenade des anglais sur laquelle aucun grand événement n'aura lieu jusqu'au 14 juillet 2017.
Des petits bouts qui se font la malle à Villeurbanne et à Rillieux-la-Pape, dans le Rhône, deux enfants de deux ans se sont échappés d'une école et d'une crèche. L'un raconte Le Progrès a été retrouvé alors qu'il s'apprêtait à traverser, le second était perdu au milieu d'un chantier.
L'histoire du jour c'est le facteur qui joue à cache-cache avec votre courrier.
Parce que rien ne ressemble plus à une rue du Stade qu'une autre rue du Stade. Et voilà, bienvenue dans le monde merveilleux de la fusion des communes. Elles ont été nombreuses en France à célébrer des épousailles. Illustration en Maine-et-Loire ce matin avec le Courrier de l'Ouest. Sept villages qui se marient pour n'en former qu'un avec un nouveau nom comme Loire-Authion. Le problème c'est qu'au sein de la nouvelle entité, certaines adresses font doublons. Les centres de tri postaux sont perdus et les facteurs désorientés. Certains courriers n'arrivent jamais, c'est ainsi, raconte le Courrier de l'Ouest, que Christophe a été privé de courant parce qu'il n'avait pas reçu sa facture EDF du mois de juin, ni la mise en demeure de juillet. Mi-aout donc, électricité coupée et 400 euros de denrées alimentaires perdues dans ses deux congélateurs. Christophe estime que cette fusion est allée trop vite. En attendant, EDF a trouvé la solution, l'ancien nom de son village figure désormais, comme un lieu-dit, sur sa facture EDF.
Xavier Yvon pour la presse américaine
À la Une de la presse américaine, un article du New York Times qui explique aux électeurs américains comment faire en sorte que leur voix compte.
Parce qu’aux États-Unis, tous les électeurs sont égaux mais certaines voix comptent plus que d’autres à cause du système électoral.
En France, celui qui a la majorité des voix est élu. Aux États-Unis, on compte État par État. Chaque État vaut des points, ça s’appelle les grands électeurs, et celui qui a le plus de points à la fin est élu président.
Le problème c’est que l’immense majorité des États américains ne changent jamais de camp. La Californie, par exemple, vote toujours démocrate, elle est acquise à Hillary Clinton. Les partisans de Donald Trump de cet État n’ont donc aucune chance de peser dans le scrutin, ce qui est frustrant.
L’élection se joue en fait dans une dizaine d’États indécis, les fameux "swing states".
Alors quand votre voix ne compte pas vraiment, comment faire pour influencer quand même l’élection ? Le New York Times a des conseils.
Imaginez que vous êtes ce supporter de Trump frustré en Californie. Vous avez un neveu en Floride, État indécis très important. Ce neveu ne s’intéresse pas à la politique mais il est fan de sport, vous pouvez lui dire "tu votes Trump et quand tu viens me voir je t’emmène à un match de basket des Lakers". C’est à la limite de la légalité, mais ça marche, dit le journal.
Et puis sinon il y a l’échange de vote qui se fait depuis quelques années déjà. On veut voter pour un petit candidat qui n’a aucune chance, et on est dans un État clé où chaque voix est un trésor. Un supporteur de Clinton dans un État où sa voix ne sert à rien peut nous proposer d’échanger, on vote pour Clinton dans mon État décisif, et lui, il vote pour mon petit candidat dans son État où tout est déjà joué. En cas d’élection serrée, ça pourrait compter. Le camp Clinton a déjà ouvert un site internet pour organiser tout ça.
Pour accéder à l’article du New York Times, cliquez ici.