Nobel de la paix : beaucoup de candidats mais un seul élu

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Marion Calais, Xavier Yvon, Axel de Tarlé et Eva Roque font le point sur l'actualité du jour.

Et si on s'offrait, pendant quelques secondes, le droit de rêver à la paix ? Alors que le prix Nobel sera connu aujourd'hui, La Croix fait sa une sur "les faiseurs de paix". "Qui l'a le mieux incarné ?", se demande Direct Matin. Le journal se risque au jeu des pronostics, alors qu'il y a 376 prétendants. Il retient 4 candidats : "les casques blancs syriens", "secouristes de l'extrêmes, simples civils" qui interviennent "au péril de leur vie au milieu des bombes". Ils sont 3000. Cités aussi : Laurent Fabius, "pour son rôle lors de la COP 21", John Kerry, "pour l'accord nucléaire avec l'Iran" ou encore "les habitants des îles grecques pour leur accueil des réfugiés".

20 Minutes s'interroge sur "le mode d'attribution (obscur) du Nobel, par les 5 jurés norvégiens". D'où son titre, "le prix caché de la paix" Il y en a un qui ne l'aura pas, ce prix : c'est Rodrigo Duterte, "Le président sérial killer" qui "utilise le meurtre pour lutter contre la drogue". Le président philippin "qui insulte le pape ou Barack Obama" fait la une de Libération.

Aujourd'hui en France fait sa Une sur un sujet grave : "la colère des oubliés". "Des milliers de sinistrés abandonnés" quatre mois après les inondations qui ont touché la France. Ranson, arrive toutefois à nous faire sourire avec son dessin. On y voit François Hollande s'adresser à un couple de sinistrés : "Il faut indemniser les victimes et nous allons de le faire". Face à lui, la femme dit à son mari : "S'il propose une locomotive TGV, on refuse !"

Quels sont les titres de la PQR ?

"Malaise au Parlement" titre Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Un député européen du parti europhobe Ukip a été hospitalisé après un malaise dans les couloirs de l'institution de Strasbourg. Juste avant, il aurait eu une altercation avec des membres de son parti.

L'agression du patron de Gifi à la Une de Sud Ouest. Philippe Ginestet a été attaqué dans un taxi, à l'aéroport du Bourget. Montant du préjudice : 100.000 euros.

Une belle brochette dans La Provence : Michel Platini, Laurent Blanc, Fabien Pelous ou encore Alain Boghossian. Ils se sont retrouvés pour un tournoi de golf sur les greens des Baux-de-Provence...

L'histoire du jour c'est Renaud, touchant, en une de la Voix du Nord.

Il a donné son premier concert dans les Hauts-de-France mercredi soir. Deux heures sur scène avec les titres de son nouvel album. "Toujours debout" pour commencer, comme un symbole. Et puis aussi, ses plus grands classiques, parfois intégralement chantés par le public comme "Germaine" ou "Manu". C'est avec "Fatigué" qu'il termine. "Lucide" écrit la Voix du Nord, qui s'est demandé s'il tiendrait deux heures "tant il tremble, tant sa démarche est hésitante". "La voix est vraiment fichue" s'attriste un spectateur à la sortie du concert. En même temps, "on savait à quoi s'attendre" dit un autre. "Bien sûr qu'il a la voix éraillée. Mais pour les inconditionnels, ça restera toujours Renaud", un chanteur sensible et brut de décoffrage : "C'est sûr que je chante mal", dit-il sur scène. "Ma guitare est rouillée, mes doigts et ma voix aussi. Je finis par un pot-pourri... vomplètement pourri d'ailleurs". Du Renaud tout craché. L'art des mots, c'est aussi pour ça qu'on l'aime !

"Radars : le gouvernement table sur 25 % de recettes en plus en 2017", ce sont Les Echos qui nous en parlent ce matin.

Ca va flasher sur les routes et autoroutes l'année prochaine ! Explication : l'arrivée d'une floppée de nouveaux radars. C'est la conséquence des mauvais chiffres sur le nombre de tués sur les routes qui était reparti à la hausse, l'an dernier, après 12 ans de baisse (+77 à 3461 morts). Du coup, pour l'année, prochaine,  le nombre de radars va passer de 4450 à 4600, et même 4700 pour 2018. Ce seront des radars toujours plus intelligents : radars double sens (qui flashent à l'aller et au retour), radars sur les chantiers (pour faire respecter les ralentissements travaux), radar embarqué dans des voitures banalisées, qui vous flashent ni vu, ni connu, radar discriminant capable de distinguer les camions qui doivent rouler moins vite et donc des les flasher.

Résultat : des recettes attendues en hausse de 25 % à 844 millions d'euros en 2017 - niveau record depuis l'arrivée des radars en 2002. On se consolera en se disant que c'est pour la bonne cause, la sécurité routière. Et que cet argent n'est pas perdu pour tout le monde, il termine dans les collectivités locales, ou pour financer de nouvelles infrastructures.

A la Une de la presse américaine, ce n’est plus tellement la campagne mais l’ouragan Matthew qui est en train d’arriver sur les côtes américaines.

Le site Politico explique que les candidats vont devoir gérer ses conséquences. En effet, l’ouragan va toucher deux Etats indécis très importants : la Floride, et la Caroline du Nord. Pas question d’y faire campagne, il y aura d’autres priorités et puis pour le travail de terrain, les militants locaux seront occupés à réparer, retrouver leurs maisons. Quand on sait à quel point chaque camp, surtout celui de Clinton, va chercher les voix une par une en Floride, ça peut avoir un impact.

Privée de campagne dans un Etat aussi important, l’équipe Clinton a cru avoir trouvé la bonne idée : elle avait acheté pour 63.000 dollars d’espaces pub sur la Chaine Météo en Floride, qui fait des pics d’audience dans ces moments-là. Des clips de campagne alors que des gens sont peut-être en train de mourir ou de perdre leur maison : pas terrible. Le camp Clinton a retropédalé, toutes les pubs sont suspendues jusqu’au passage de l’ouragan. On a évité la tempête politique mais un des fils Trump a quand même eu le temps de dire qu’il trouvait ça diabolique.

Comment répondre à une catastrophe naturelle sans avoir l’air d’exploiter la souffrance ? se demande Politico, et surement les états-majors Trump et Clinton…

Avec en tête l’exemple de Sandy. Il y a 4 ans la tempête avait ravagé la cote nord-est, notamment New York. C’était à une semaine de l’élection. Obama avait visité les zones sinistrées, et le gouverneur républicain du New Jersey l’avait accueilli avec un "hug" fraternel. Belle image d’un président au-dessus de la mêlée. Certains Républicains, furieux, pensent qu’il a définitivement pris l’avantage à ce moment-là.

A regarder à la télévision dimanche à 21h, la fameuse nouvelle émission politique de M6, "Ambition Intime".

Après les agriculteurs, Karine Le Marchand s’attaque aux politiques. Et ne croyez pas que je force le trait en disant ça, cette émission est une copie des portraits de "L’amour est dans le pré", version costume gris. Avec une ambition : retracer les parcours d’un point de vue personnel de huit hommes et femmes politique. Exemple d’un échange entre l’animatrice et Bruno Le Maire. "Est-ce que vos enfants sont un peu comme vous, bien peignés ? - Pas du tout et d'ailleurs ça me fait plaisir qu'ils ne soient pas aussi coincés que leur père. Au moins j'ai réussi quelque chose."

Famille, coup de blues, tout y passe et les entretiens ont duré plusieurs heures. Pour avoir vu le tournage de celui de Nicolas Sarkozy, je dois dire que le portrait une fois monté est très fidèle à ce qui s’est passé. Karine Le Marchand déstabilise, pousse à la confidence – il y est beaucoup question de filiation. Les premières images sont à voir ci dessous.

Elle appelle tout le monde par leur prénom. La musique est sans doute de trop. Tout comme la position très décontractée de Karine Le Marchand sur le canapé. Sur le fond, on sent parfois le piège de la communication se refermer sur elle. Mais il est un fait : j’ai à chaque fois appris quelque chose sur l’invité. Certains crieront à la pipolisation du politique ? Oui. De la même façon qu’ils s‘allongent facilement sur le canapé de Michel Drucker. Désacralisation du politique ? Pas si sûr. On comprend surtout comment ils se sont construits, comment est née cette ambition de briguer le poste de président. Je dois vous avouer que je ne me suis jamais posée autant de question sur un programme. Je pense que nous aurons tous un avis différent. Quoi qu’il en soit, cela mérite le détour.