Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
La presse nationale pour commencer.
Disons-le tout net, c'est la Saint François ce matin.
Avec d'abord "la brouille" France Russie" qui fait la Une de Direct matin.
"Paris/Moscou, le coup de froid" titre Le Figaro.
Le sujet fait aussi la Une du Canard Enchaîné : "Poutine propose un accord secret à Hollande : "Toi bomber le torse, moi bomber Alep" !
Le chef de l'État qui fait aussi la une d'Aujourd’hui en France : "Hollande, confidences explosives".
Extraits d'un livre d'entretien qui parait aujourd’hui et dans lequel "il parle comme il ne l'a jamais fait de son quinquennat".
L'aéroport Notre-Dame-des-Landes ? "il est contre" et pense "qu'il ne verra pas le jour".
Les Verts ? "des cyniques et des emmerdeurs".
François Hollande qui apparait "obsédé" par Nicolas Sarkozy "ce lapin Duracel toujours en train de s'agiter". Il le trouve "méchant, grossier, cynique". Une fixation qui le poursuit jusque dans la salle de bain de l'Élysée refaite par le couple Sarkozy : "quel mauvais goût" dit-il !
François Hollande confirme également que oui, François Fillon aurait bien demandé au secrétaire général de l'Élysée, Jean-Pierre Jouyet "d'accélérer les procédures judiciaires pour empêcher le retour de Sarkozy.
Et c'est pas fini, François Hollande s'en prend aux juges : "une institution de lâcheté".
Et même aux joueurs de l'équipe de France de foot à qui "il donnerait bien des cours de musculation du cerveau".
Enfin, la question qui tue concerne ses cheveux : "se les teint-il ?" Réponse : "Avec toute la pluie que j'ai reçue, ma teinture aurait dû fondre". C'est pas beau de mentir Monsieur le Président !
Le livre s’appelle "un président ne devrait pas dire ça" et il y en a 663 pages.
Axel de Tarlé pour l'économie
"Mc Do part à la reconquête du Burger", c’est à lire dans le Wall Street Journal.
Jamais le Burger n'a été aussi populaire. Les ventes sont en nette augmentation de 11% en France
Il a désormais acquis ses lettres de noblesse puisqu’il est au menu de trois quarts des restaurants au prix de 11 euros en moyenne.
Mc Do, qui est censé être le Roi du Burger, se désole de constater qu'il n'a pas su surfer sur la vague.
Si vous voulez vous offrir un Bon Burger, vous irez désormais dans un resto voir l'une de ces nouvelles chaines spécialisées mais, vous n'irez pas au MC Do vous payer un Big Mac avec une viande cuite un peu comme une semelle.
Justement, MC Do envisagerait d'abandonner la viande congelée pour passer à la viande fraiche comme dans les bons restaurants.
Cela veut dire qu'il faudrait revoir toute l'organisation du MC Do.
Pour l'instant, cette idée n'est qu'à l'état de réflexion mais la chaîne américaine pourrait inverser ses priorités en privilégiant la qualité plutôt que la rapidité et les prix bas avec de la viande surgelée.
Eva Roque pour le programme télé
Notes on blindness à 22h30 sur Arte.
Imaginez, ou tentez d’imaginer, que vous deveniez aveugle. Grâce à ce docu-fiction, Arte va vous faire toucher du doigt cette expérience à travers l’histoire vraie de John Hull, un universitaire qui a perdu la vue à l’âge de 46 ans.
Pendant 1h20, vous allez ainsi découvrir le monde comme lui le percevait. Des images floues, des souvenirs qui s’estompent, la peur, l’inconnu et des moments d’une rare beauté.
Comme cet instant où la pluie prend une autre dimension.
Pour raconter ce nouveau monde dans lequel il se retrouve malgré lui, John Hull a décidé de tenir un journal intime audio. Sur son magnétophone à cassette, il enregistre ses conversations avec ses enfants, il parle de sa relation avec sa femme, confie ses doutes et cherche surtout un sens à ce qui lui arrive.
Il s’arrête sur un tas de détails qui tout à coup prennent une importance que l’on ne soupçonnait pas. Il dit par exemple "Sourire sans avoir de sourire en retour, c’est comme envoyer des lettres mortes".
Ce récit avec la voix de Lambert Wilson et les sons du quotidien amplifiés nous embarquent dans cet étrange voyage.
Un film ovni extrêmement bien écrit, subtil et poétique.
Et si vous avez un casque en réalité virtuelle, filez sur le site d’Arte, une expérience dans la continuité du film est proposée. Une expérience sensitive telle que l’a vécue John Hull. C’est étonnant.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.
Dans Midi Libre, l'affiche polémique que Robert Ménard a décidé d'installer un peu partout à Béziers. On y voit, en fond, la cathédrale de la ville et au premier plan, des hommes de dos, aux trois quart, plusieurs sont noirs. Le texte est on ne peut plus clair : "L'État nous les impose. Ça y est ils arrivent. Les migrants dans nos centre-villes".
Dans le Républicain Lorrain, intoxication à la maternelle. 80 enfants et adultes d'une école de la Meuse ont été intoxiqués au monoxyde de carbone.
Enfin, les lycéens du quartier Saint Loup à Marseille peuvent de nouveau acheter leurs sandwichs au Carrefour Market du coin. On vous parlait hier de cette histoire et elle est réglée assure la Provence. Le groupe a évoqué une initiative isolée.
L'histoire du jour est celle de cette automobiliste qui joue à cache-cache avec son permis, c'est dans l'Est Républicain.
Une bataille engagée depuis six ans. D'un côté donc, notre automobiliste, Nelly, qui assure avoir perdu son permis en juillet 2011. De l'autre, l'administration qui assure qu'elle ne l'a jamais passé. Dans les fichiers, elle apparait dans la catégorie "en attente d'examen". Très vite, c'est donc devant les tribunaux que s'est engagée la bataille. Nelly veut faire condamner l'État pour non délivrance d'un duplicata de son permis de conduire. Elle réclame notamment 100.000 euros de dommages et intérêts. Pour ça, elle a rassemblé des témoignages de proches qui disent lui avoir prêté leur voiture, qui disent avoir vu son permis. Insuffisant a répondu le tribunal administratif de Nancy en 2014. Arguant que l'intéressée n'a jamais possédé de voiture, n'en a jamais loué ou n'a pas pris la moindre amende. Le Conseil d'État ayant cassé le jugement, retour hier devant le tribunal administratif.
Xavier Yvon pour la presse américaine
La campagne a pris une tournure tellement violente et grossière qu’elle pose de gros problèmes aux parents et aux professeurs.
D’habitude une élection présidentielle pour les écoliers c’est l’occasion d’apprendre. "Ce que mon fils a appris de la bouche d’un candidat , dit une mère citée par NBC, c’est le gros mot pour désigner de le sexe féminin".
La campagne ne volait déjà pas très haut, mais après la vidéo des propos obscènes et sexistes de Donald Trump, puis le débat sanglant avec Hillary Clinton, les adultes ne savent plus comment en parler aux enfants.
Il y a ce père de famille qui regarde les infos le doigt sur la touche "silence" de la télécommande, prêt à couper le son.
Ce prof qui a donné comme devoirs à ses élèves de regarder le débat et qui, après-coup, a redouté le lundi matin.
Comment les éduquer à la démocratie quand les candidats s’accusent d’agressions sexuelles.
Une campagne où l’on entend aussi la haine contre les immigrés ou la méfiance envers les musulmans. Tout ça a un impact qui a été mesuré, le "Trump effect", selon une étude d’une très sérieuse association de droits civiques, tensions ethniques dans les classes, peur et anxiété chez les gamins de couleur.
Une institutrice citée par Politico explique qu’elle a peur qu’il y ait encore pire dans la campagne mais ce qu’elle craint le plus c’est de devoir expliquer à ses élèves de neuf ans que Trump a gagné.
En tout cas, cette élection aura révulsé beaucoup d’Américains. Il y a eu un sondage qui leur demandait d’associer la campagne avec une odeur. Trois réponses les plus données : putois, œuf pourri et poubelles.