Les représentants de l'UMP et du FN se disputeront le siège de Jérôme Cahuzac, le PS ayant été éliminé dès le premier tour.
Par téléphone : Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l'innovation politique.
Ses principales déclarations :
« Merci Cahuzac » peuvent dire PS et UMP ?
"C'est évidemment une des causes de la situation mais ce n'est pas suffisant : c'est la 8ème législative partielle perdue par le PS depuis juin dernier, elles ne peuvent pas toutes s'expliquer par l'affaire Cahuzac. C'est une combinaison. Ce serait s'en tirer à bon compte que d'expliquer la défaite d'hier par l'affaire Cahuzac."
"On a une configuration vraiment intéressante à observer : elle offre un modèle de ce qui peut se passer en France ailleurs. La combinaison d'un retrait des électeurs modérés, déçus ou démobilisés, et d'une participation plus importante des électeurs protestataires : cela fait monter le FN, c'est le seul parti qui hier, par rapport à juin 2012, progresse en nombre de voix, les autres s'effondrent, même si l'UMP recule moins vite que le PS, qui perd 15.000 voix. Le FN progresse de 1000 voix."
"C'est une tendance, celle que nous observerons dans mois et années qui viennent en raison fondamentalement de la crise économique et sociale et des difficultés structurelles que rencontrent les Français, qui risquent de se détacher des partis de gouvernement pour préférer l'abstention ou la protestation au profit de partis d'extrême-droite. Remarquez que le Front de Gauche recule aussi, y compris en nombre de sièges : le PS devra expliquer pourquoi la déception à son égard ne s'est pas transformée en participation au profit d'autres formations de gauche."
"C'est pour le PS que c'est très compliqué à gérer. L'UMP se trouve confrontée au FN, ce qui valide la thèse de ceux qui pensent qu'il ne peut y avoir qu'une compétition, une opposition, et non une alliance entre FN et UMP. Le PS doit appeler à voter UMP ; il y a quelques jours, les propos du PS sur l'UMP étaient plus sévères. Le PS est en difficulté, là."