"On est encore très loin d'une intervention"

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Washington reconnait désormais que le régime syrien a utilisé des armes chimiques.

Ce matin à 7h15, Europe 1 recevait Jean Guisnel, journaliste spécialiste des questions de défense. Ses principales déclarations :

 

Washington reconnait que le régime syrien a utilisé des armes chimiques. Est-ce un tournant dans le conflit syrien ?

"C'est un peu tôt pour le dire. Pour l'instant, nous sommes dans le verbal, dans la gesticulation, le déclaratif. Les USA ont constaté l'emploi de gaz de combat et ont décidé d'afficher que la ligne rouge a été franchie. Quelle traduction concrète sur le terrain ? Il est encore trop tôt pour le dire."

"Nous sommes très loin d'une intervention en Syrie : il faut des moyens beaucoup plus importants, déterminer quel type d'intervention, par exemple la mise en place d'une zone de sécurité ou une intervention sur les stocks d'armes chimiques pour les récupérer, une zone d'interdiction aérienne... Dans tous les cas, il faut des moyens énormes : souvenez-vous de l'opération en Libye, celle en Syrie serait plus importante."

Ce qui semble le plus facile à mettre en œuvre, c'est la livraison d'armes aux rebelles...

"C'est encore une autre question... Elle a commencé par des canaux très détournés, à travers l'Arabie Saoudite, le Qatar, la Lybie, la Turquie. Les armes livrées aux rebelles ou les moyens militaires : radio, rations, moyens médicaux... Les rebelles ont déjà reçu des armes utiles, individuelles, genre kalachnikov ou lance-roquettes anti-char. Pour ce qui concerne la France qui a aussi évoqué la livraison d'armes, elle n'envisage pas de livrer autre chose dès lors qu'elle livrerait des armes, ce qui n'est pas décidé. Ce que les rebelles demandent, ce sont des missiles solaires. Ca, c'est pas demain la veille..."

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