Chaque matin, Pierre de Vilno fait le point sur les dernières innovations automobiles.
Innovation automobile : la médecine vient au secours de la sécurité routière
Il y a cinq ans, les observatoires de la sécurité routière dévoilaient que le sommeil était la principale cause de la mortalité sur les routes : un accident sur trois est dû au manque de sommeil et 1,5 million d’accidents sont évités de justesse. Un tiers des automobilistes avouait avoir une heure de retard sur leur sommeil tandis qu'un sixième avait jusqu'à deux heures.
Aujourd’hui, les voitures haut de gamme sont équipées de détecteurs de fatigue. Une icône en forme de tasse de café s’allume tout d’un coup sur le tableau de bord, avec une petite sonnerie, vous demandant de vous arrêter à la prochaine station pour un petit expresso, ou carrément une sieste. Bientôt, cette donnée sera appréciée par les tests EuroNCAP pour la sûreté des véhicules. Certains constructeurs travaillent notamment sur des caméras surveillant la pupille de l’œil.
Mais c'est une innovation médicale dont on parle aujourd'hui.
Précisément, car certains d’entre nous auront beau boire des cafés, des Red Bull, des Cocas, se reposer deux heures au Formule 1 avec vue sur l’autoroute, si vous êtes sujet à l'apnée du sommeil, rien n’y fera. Alors la société Oniris, spécialisée dans les troubles du sommeil, propose une orthèse pour lutter contre les apnées du sommeil.
Mais l'orthèse, n'est-ce pas pour les ronflements ça ?
Aussi mais là en l’occurrence, c’est une astuce pour aussi rester éveillé sur la route. Cet outil a été réalisé avec le docteur Gérard Vincent, chirurgien dentiste et membre de la société américaine dentaire. Sa famille et lui ont donc élaboré ce projet et ont même été financés par la BPI, la banque publique d’investissement. Le résultat : une orthèse, tout simplement, à placer dans sa bouche qui coûte 60€ et qui fait ses effets. C’est vrai que ce n’est ni glamour ni pratique pour s’empiffrer de chips sur le trajet, mais les tests ont montré que 97% des patients n’étaient plus fatigués et que 77% d’entre eux n’avaient alors plus d’apnée du sommeil.
