Les vendeurs de calendriers ont commencé leur démarchage. Mais tous n'ont pas le droit de le faire.
À la veille de Noël, des malfaiteurs font du porte à porte pour écouler des calendriers, se faisant passer pour des pompiers, des agents municipaux, des facteurs ou encore des éboueurs. Roland Perez vous donne des clés pour ne pas vous faire avoir.
Quelles sont les règles ?
En France, il n'existe pas de réglementation claire concernant la vente des calendriers. Les ventes à la sauvette sont interdites et punies par la loi, seules les sollicitations par les vrais pompiers en tenue et les facteurs sont autorisées. Pour ces derniers, il existe en fait une tolérance, les facteurs achetant eux-mêmes les calendriers à des imprimeries. La vente est également autorisée si la personne qui se présente détient une autorisation de la mairie ou de la commune.
Reconnaître les vrais vendeurs des faux
L'uniforme n'était pas une preuve formelle. Sachez que le pompier doit pouvoir vous présenter une carte professionnelle avec sa photo, et le nom de la caserne où il officie, de sorte que vous pourriez vérifier en téléphonant à la dite caserne, le temps qu’il aille frapper à d'autres portes. Par ailleurs, le pompier doit vous remettre une attestation estampillée BSP (brigades des sapeurs pompiers, de telle ou telle ville ou commune). Vous en avez besoin pour prétendre à une réduction fiscale de 66% du montant, à partir de 10 euros. Ces dons sont reversés à une association venant en aides aux pompiers blessés ou famille en cas de décès.
Les facteurs, eux, passent en dehors des heures de travail. A priori, c'est votre postier habituel qui se présentera à votre domicile. Il y a donc peu de chance de vous faire avoir. En tout état de cause, ils ont aussi une carte professionnelle, et sont également en tenue.
Si des éboueurs, des égoutiers ou autres agents municipaux, il s'agit probablement d'une arnaque. La Ville de Paris a par exemple formellement interdit aux agents municipaux de vendre des calendriers. La police ne vend pas de calendrier, et il en est de même pour les agents des eaux, de l’électricité ou du gaz.
Que faire en cas de doute ou si on s'est fait avoir ?
Les autorités recommandent de ne pas ouvrir la porte à n'importe qui, surtout ne pas faire entrer les personnes qui se présentent chez soi. Il ne faut pas hésiter à signaler toute présence suspecte à la gendarmerie ou au commissariat, mais également à interroger la mairie pour savoir si des démarchages sont en cours.
Malheureusement, peu de gens portent plainte pour un don de quelques euros. Les malfaiteurs ont donc de l'avenir.