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Chaque matin, Roland Pérez évoque une question de droit en rapport avec l'actualité dans Europe 1 Bonjour.

Une nouvelle étiquette prévoit d’afficher « un indice de durabilité des produits d’électroménagers, expliquez-nous?

En fait il s’agit d’afficher sur chaque produit une note sur 10 qui permettrait au consommateur d’évaluer si,  ce qu’ils achètent, machine à laver, écran plat ou réfrigérateur, est facilement réparable et sur quelle durée de vie, ils peuvent tabler.

Il y’a déjà les étiquettes énergie qui classent les produits par lettre de "A" à "A+++++" et qui sont très décriées sur leur non fiabilité au regard de la facture d’électricité, et donc là, ce nouvel indice de durée de vie, sera-t-il plus fiable?

Rien n’est moins sûr car dans un premier temps, compte tenu des contraintes que cela représente pour les fabricants, effrayés d’avoir à renoncer à l’obsolescence programmée de leurs produits, le gouvernement a proposé que cela se fasse au début, sur la base du volontariat très certainement pour que les industriels en fasse un argument marketing du genre: "moi j’annonce la couleur dès l’achat et je suis transparent sur la durée de vie de l’appareil que vous achetez"

Et donc les produits high-tech tels que smartphones, ordinateurs et tablettes seraient concernées par cette obligation d’information?

Ça ne vous a évidemment pas échappé Grégoire puisque vous nous en aviez parlé. L’association halte à l’obsolescence programmée (HOP) a déposé plainte il y’a quelques mois contre Apple pour obsolescence programmée et tromperie et c’est notamment pour cette raison que la secrétaire d’état auprès du ministre de l’écologie, s’est dit qu’il était temps de légiférer et à terme d’obliger les fabricants de high-tech , d’électroménagers et de matériel de Bricolage à fournir ces renseignements qu’eux seuls connaissent et se servent pour continuer à vendre davantage de produits.

Et quels sont justement les critères qui vont déterminer la note de 1 à 10, vous nous disiez?

La robustesse, la possibilité de réparer ou non le micro-onde que vous envisagez d’acheter même si, comme l’a dénoncé récemment le bureau européen de l’environnement, au sujet des étiquettes énergie, la consommation réelle est bien plus importante que celle indiquée sur les étiquettes. Et la DGCCRF, faute de moyens, n’effectue pas de vérification.

Vous êtes donc pessimiste avec ce qui semblait être pourtant une avancée pour les consommateurs?

En fait si le gouvernement impose des outils objectifs pour évaluer la durabilité et se donner les moyens d’appliquer cette mesure, cela sera une véritable avancée qui précisons-le, ne devrait voir le jour qu’en 2020.