Les éditorialistes américains suivent de près les ennuis de santé de la candidate démocrate. Ils demandent aussi des comptes à l'équipe de Donald Trump.
Xavier Yvon - A la Une de la presse américaine : Hillary Clinton après son malaise, reprend sa campagne.
Hillary Clinton va finalement reprendre sa campagne demain, après son malaise et sa pneumonie. Toujours sous pression pour être plus transparente mais la presse commence à se dire que ça serait bien d’être aussi exigeant avec son adversaire.
Oui il y aurait en fait deux poids deux mesures : d’un coté Hillary Clinton qui passe en permanence sous le microscope médiatique pour sa fondation, ses e-mails, ou sa santé. De l’autre Donald Trump lui, fait plutôt la Une avec ses provocations. C’est même devenu un argument de campagne d’ailleurs. Barack Obama s’en est servi hier, quand je l’ai vu en meeting à Philadelphie.
Pourtant, le Washington Post a fait le boulot : Trump et ses alliés clament qu’il a donné des "dizaines de millions de dollars" à des œuvres de bienfaisance. OK, allons vérifier s’est dit le journal. Les journalistes ont appelé 236 associations en lien avec Donald Trump et conclusion : ces huit dernières années le milliardaire n'a fait qu'un seul don, de tout juste 10.000 dollars. Bon il a aussi offert son autographe à un lycée...
En fait, selon un porte-parole de Trump, ces "dizaines de millions" auraient été distribuée via la Fondation Trump, l’œuvre de charité du milliardaire. Sauf que le Washington Post a fouillé là aussi et cette fondataion est financée par d’autres donateurs. Trump n’y a rien versé depuis 8 ans. Donc Trump est généreux, mais avec l’argent des autres ! Pire il s’en est servi à des fins personnelles raconte le journal. Il y a des soupçons de corruption d’un juge en Floride et puis il s’est fait des cadeaux aussi : son portrait en peinture, pour 20.000 dollars.
Le procureur de NY vient d’annoncer qu’il allait enquêter après ces révélations. Le plus simple pour éclaircir tout ça serait d’avoir les déclarations d’impôts de Donald Trump, mais voilà il refuse de les publier. Cette pratique est pourtant commune à tous les candidats depuis des décennies, dont Hillary Clinton.