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SAISON 2017 - 2018, modifié à

Le gouvernement a présenté lundi sa feuille de route pour l'arrivée des voitures autonomes en France.

Des voitures autonomes sur les routes de France dès 2020. C'est l'objectif du gouvernement qui présentait lundi sa feuille de route sur le sujet. D'ici deux ans, les voitures autonomes pourront donc rouler avec une législation adaptée, mais tous les types de véhicules ne sont pas concernés.

Des voitures (presque) autonomes

Habituellement, les véhicules autonomes sont classés en cinq catégories. La première catégorie, qui existe depuis plusieurs années déjà, regroupe les véhicules à assistance automatique, une assistance au stationnement par exemple. La cinquième catégorie, elle, intègre les véhicules sans volant où le passager n'a rien d'autre à faire que de s’asseoir et regarder un film, sans avoir de possibilité de reprendre le contrôle. Pour cette dernière catégorie, il sera encore nécessaire de patienter quelques années, même si le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi que les premiers tests auraient lieu dès l'an prochain, en 2019.

En 2020, ce sont des véhicules autonomes de catégorie 3 et 4 qui arriveront sur les routes. Dans ces véhicules, le conducteur pourra déléguer la conduite à la voiture, mais à condition d’être capable de reprendre le contrôle à tout moment ou, s'il s'agit d'une voiture de niveau 4, de rouler de manière complètement autonome, mais seulement sur certaines portions de route. Pour être prête à temps, la France, prévoit déjà d'adapter certaines dispositions légales.

Modification du code de la route

La modification la plus importante devrait concerner le code de la route. Des groupes de travail vont se pencher sur le sujet dans les semaines à venir et devront proposer leurs modifications d'ici la fin de l'année. Selon les mesures prévues par Anne-Marie Idrac, Haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes, les vendeurs de véhicules (totalement ou partiellement) autonomes auront également l'obligation d'informer les acheteurs du détail des fonctions de leur véhicule.

Mais les groupes de travail ne devront pas seulement adapter le code de la route. Ils devront aussi répondre à la question la plus complexe posée par les voitures autonomes : que se passe-t-il si une voiture autonome tue accidentellement un piéton ou un autre passager ? Qui sera jugé responsable ? Le constructeur de la voiture ? La société qui a développé le logiciel qui lui permet de rouler toute seule ou même le passager de la voiture autonome ? Une réponse devrait être donnée d'ici la fin de l'année. Seule certitude pour l'instant : pour les tests menés actuellement, c’est la société qui a reçu la licence pour le test qui sera responsable pénalement en cas d’accident.

5% de voitures autonomes en 2030

Avec toutes ces mesures, le gouvernement veut éviter de prendre du retard sur ce qui s'annonce comme le principal chantier et le grand bouleversement du transport dans les années à venir. Car, après la mise en place des voitures autonomes de niveau 3 et 4, les voitures de niveau 5 devraient arriver sur les routes dès 2025. A partir de cette date leur part devrait progressivement augmenter face aux voitures "normales", les voitures que l’on connait aujourd’hui, et certaines études estiment déjà que 5% des véhicules devraient être autonomes en 2030.