Avec le mois de mai et son lot d'heureux événements, arrivent les petits frères et petites sœurs, auxquels l'aîné ne déroule pas vraiment le tapis rouge.
Le mercredi, on s’intéresse aux petits…
Aux petits qui s’apprêtent à devenir "les grands des petits" ! Oui, voici venu le joli mois de mai. Le mois, des ventres arrondis et, neuf mois après cette folle soirée de fin d’été arrosée, votre aîné s’apprête à se voir privé de la moitié des bras qui lui étaient jusqu’alors entièrement tendus et dévoués, ainsi qu’à devoir à peu près tout partager avec son "petit frère ou sa petite sœur à naître" (l’amour, le temps de ses parents, ses jouets, sa chambre). J'ai une mauvaise nouvelle. C’est à peu près comme ça tout le temps ! Oui, trouver sa place, sa juste place, partager avec les autres… C’est dès le plus jeune âge d’ailleurs que vont se jouer ces questions de place, dans la fratrie, au sein de la famille et donc, plus tard, se rejouer, dans la vie, ou dans l’entreprise. Mmagnifique terrain de jeu, le monde du travail, pour rejouer justement, ce qui n’est pas encore remonté à la conscience, rejouer avec ses collègues des rivalités de frères et sœurs, vis-à-vis du patron, alias papa symbolique déguisé en costard-cravate.
Comment est-ce qu’on prépare un enfant à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur ?
L’idée est de ne pas rester cramponné à sa propre joie d’être parent, en le bombardant de questions fermées (et pour lesquelles donc, il n’y a pas un grand choix de réponses possibles) telles que "tu es content d’être grand frère ?" ou "tu es heureuse d’avoir une petite sœur ?", "c’est super, hein, d’avoir bientôt un petit frère pour jouer avec ?" Alors comme entre deux et quatre ans, l’enfant maîtrise mal la notion de temps, beaucoup de thérapeutes préconisent de parler de cette naissance à venir au début du deuxième trimestre et de la manière la plus simple possible : "Papa et maman ont fait un bébé, tu vas bientôt avoir un petit frère ou une petite sœur." Pas la peine non plus de l’emmener à l’échographie, ni de parler à la place du bébé.
En attendant, il existe bien évidemment de nombreux outils pour accompagner ce moment. Il y a bien sûr les livres pour enfants, qui vont permettre d’en parler ou de discuter avec votre fils de son ami qui a déjà un petit frère, de lui parler des bébés qu’il voit dans son entourage, à la sortie de l’école. Peut-être que votre fils se sentira très investi, et souhaitera peut-être décorer la chambre du bébé. L’idéal étant d’attendre que le bébé fasse ses nuits pour le mettre dans la même chambre que l’aîné, histoire d’éviter de dérégler le sommeil de tout le monde. Ce qui est certain, c’est que la vie va changer et pour tout le monde, avec l’arrivée d’un enfant ! Chacun réagira différemment. Certains seront ravis, et d’autres vont se sentir abandonnés à vous voir vous affairer pour préparer l’arrivée du bébé. Ne jamais perdre de vue, que votre aîné, ou vos aînés, on ne leur a jamais rien demandé. Et garder à l’esprit de rappeler régulièrement que s’il y a bien quelque chose qui ne changera pas (malgré le fait que la famille devra peut-être déménager, changer de voiture, qu’ils devront partager une chambre entre grands), c’est surtout que votre amour pour chacun d’entre eux ne changera jamais !