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Anne Cazaubon nous explique comment rassembler les morceaux de notre puzzle intérieur pour mieux se connaître.

C’est l’heure de la chronique de développement personnel d’Anne Cazaubon qui vient nous livrer son Antidote pour nous aider à mieux nous connaître, et vous nous dites justement que le développement personnel, c’est parfois bien plus profond que ce que l’on nous vend.

Oui, le développement personnel, c’est surtout ce que vous en ferez, si toutefois, vous décidez d’en faire quelque chose, parce qu’il est bien là, le choix qui vous appartient. Oui, plutôt que de développement personnel, d’ailleurs je préfère parler. Des développements personnels, (oui parce que croyez-moi, le vrai développement personnel est bien loin de la soupe tiède et sirupeuse, pleine de bons sentiments que l’on vous sert sous toutes ses formes). Oui, le développement personnel, au départ, c’est tout sauf joyeux et édulcoré, l’objectif est de renouer avec la joie, certes, pour se réaliser pleinement mais avant cela, un peu comme Indiana Jones, il va nous falloir, à chacun, traverser nos zones d’ombres, nos résistances, nos freins au bonheur, comprendre notre scénario intérieur qui se répète à l’extérieur. Et qui appuie à chaque fois, sur ce même bouton qui fait très mal.

Qu’est-ce qu’on peut dire à tous ceux qui sont réfractaires au développement personnel ?

Mais peut-être que l’on peut commencer par cela d’ailleurs, avec ce qui est là, avec l’émotion du moment, si toutes ces injonctions au bonheur, si toutes ces invitations à méditer m’agacent passablement, c’est peut-être qu’il y a quelque chose à regarder en face, à oser aller rencontrer en moi. Qu’est-ce qu’il y a derrière : peut-être une peur de ne pas y arriver à moi aussi, d’être heureux. Et puis au fond, derrière tout cela, peut-être y a-t-il, une toute petite voix, qui dirait : "et moi, est-ce que j’y ai droit ?"

Bon alors, la mauvaise nouvelle, c’est que souvent, cette petite voix, c’est celle de votre enfant intérieur, on ne parle pas de bébé ou fœtus non, on parle de ce petit-vous à 4 ou 5 ans, qui peut-être est resté coincé dans une émotion à cet âge-là, et qui s’est vu recouvrir de conditionnements, d’épreuves de la vie, il y a des dizaines d’années, et dont la petite voix fragile qui croit ne pas avoir droit au bonheur, s’est transformé en "voix de la rigidité", en désespoir, en jalousie "ça n’arrive qu’aux autres"

Qu’est-ce qu’on peut faire pour cet enfant intérieur ?

Alors aujourd’hui, c’est dimanche, et je vous invite donc à prendre rendez-vous avec vous-même, et donc avec cet "enfant intérieur" à ressortir de votre album de famille, cette photo de vous, enfant en commençant par le regarder en face. Et de vous installer, les yeux dans les yeux, avec cette partie de vous, et laisser venir ce qui vient, laisser monter l’émotion peut-être, mais surtout, laisser remonter ce qui, à l’époque, vous mettait en joie qu’est-ce qu’elle aimait faire cette petite fille ? A quoi aimait jouer ce petit garçon ? Est-ce qu’il s’était passionné pour les animaux parce que les adultes ne le considéraient pas ? Est-ce qu’elle s’était réfugiée dans son imaginaire parce que Papa et maman divorçait ? Ah oui, on n’est pas là pour colmater les brèches, pour calfeutrer les issues de sorties. On est là pour rassembler les morceaux de notre puzzle intérieur et donc pour le véritable développement personnel, le développement durable de notre être justement.

Merci Anne, je rappelle qu’on retrouve vos antidotes tous les jours sur Europe 1 à 15h50.