Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Quelles mesures économiques s'apprêtaient à annoncer Emmanuel Macron, lundi soir ?
Franchement, il n’y a pas d'effet "Whaou". Il était pourtant question de créer un effet de Blast avec des annonces spectaculaires à couper le souffle.
On s’attendait par exemple à la suppression de la redevance TV, à la TVA à 0% sur une liste de produits de première nécessité ou à la suppression immédiate et intégrale de la taxe d'habitation pour tout le monde.
Finalement, on a des mesures qui sont moins visibles comme l’adoucissement de l'entrée de l'impôt sur le revenu. La première tranche est à 14% et l'idée est d'adoucir cette entrée, avec un taux à 5 ou 10%.
En contrepartie, pour faire des économies, on doit faire des économies sur certaines niches fiscales jugées abusives. Comme par exemple, une aide fiscale pour embaucher un jardinier ou un professeur de yoga.
Autre mesure, la réindexation des retraites sur l'inflation pour les pensions inférieures à 2.000 euros par mois. Cette mesure doit entrer en applicaton à partir de l'année prochaine.
On évoque également la pérennisation de la prime Macron qui permet aux entreprises de verser une prime de 1.000 euros, sans aucune fiscalité.
Il y a donc une batterie de mesure, mais pas dans l'effet "Whaou".
Emmanuel Macron aurait pû donner un coup de massue sur les plus aisés avec le rétablissement de l’impôt sur la fortune, l’imposition des grosses successions ou une nouvelle tranche d'impôt sur les hauts revenus.
Il n’y aura donc pas de révolution fiscale et c’est un problème pour la France qui est championne de l’impôt et des déficits. Il est donc difficile de rajouter des impôts ou des taxes ou encore de faire des cadeaux.
Le président de la République est donc un peu coincé fiscalement.
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