Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Sécheresse et pluies diluviennes en Australie, le pays vit un cauchemar climatique et a décidé d’agir en prenant une décision historique.
La région du QueensLand au Nord est de l’Australie vient de vivre quasiment cinq ans de sécheresse, cinq ans sans une goutte de pluie. En l'espace de trois jours, il est tombé par endroit l'équivalent de trois ans de pluies.
Les images sont saisissantes, la terre est transformée en mélasse et, malheureusement, tout le bétail s'est retrouvé totalement pris au piège de ce torrent de pluie qui a transformé les prairies en océan. On compte plus de 500.000 Bovins morts. La Première ministre de la région du Queensland parle d'une "mer de bétail mort".
Parmi les témoignages : "Des carcasses de bovins peuplent le paysage, des cadavres de kangourous reposent sur les arbres".
Mais tout le vivant a été pris au piège de ce dérèglement climatique.
En janvier, le thermomètre monté jusqu'à 49,5 degrés Celsius en Australie, tuant plus d'un million de poisson. Puis, il y a eu ce déluge de pluie sans précédent avec aujourd'hui ces scènes de fin du monde. Les crocodiles ont envahi les villes et il faut envoyer l'armée pour protéger les habitants.
Là, on ne peut plus nier le dérèglement climatique !
L'ironie c'est que l'Australie (comme l'Amérique de Donald Trump) fait partie de ces pays plutôt climato-septiques et adepte du charbon à grande échelle.
L'Australie est l'un des plus gros producteur mondial de charbon et le premier exportateur mondial (67 milliards de dollars), c'est la première ressource du pays à l'export.
Les esprits sont en train de changer avec une décision qui fera date.
Pour la première fois, un tribunal australien vient d'interdire l'ouverture d'une mine de de charbon au nom du dérèglement climatique. Le juge australien a mis en avant les émissions de C02 et le fait que le pays avait signé les Accords de Paris sur le climat en 2016, un juge qui interdit l'ouverture d'une mine de charbon au nom du climat c'est une première mondiale.
Preuve que ce traité de Paris sur le climat n'est pas aussi inutile qu'on le dit. Preuve aussi que les esprits sont bels et bien en train de changer. Malheureusement sous la pression des faits dramatique, avec ces images épouvantables de cauchemar climatique.