Le fiasco en Bourse de la start-up WeWork pourrait être un tournant pour toute une nouvelle génération de start-up.
Le monde Bouge : Axel de Tarlé. Est-on à l'aube d'un gigantesque krach des entreprises Hi-Tech ? Les milieux économiques s'inquiètent.
Vous vous souvenez sans doute du krach des valeurs internet au début des années 2000 qui avait mis à terre toute les start-up type perenoel.fr…On est peut-être à l'aube d'un phénomène comparable. C'est ce que nous confiait vendredi le président de l'une des plus grande banque française, qu'on a rencontré à Europe 1. Aujourd'hui, on ne parle plus de valeurs Internet, on parle d'entreprise Hi-Tech - BlablaCar, Uber, Doctolib, Tesla, Revolut - pas ou peu rentables.
Mais tout le monde a en tête le schéma Facebook ou Amazon, soutenus à bout de bras pendant des années, et qui sont devenus de fantastique machine à cash, des stars de la Bourse, avec par exemple plus de 1.000 milliards de dollars pour Amazon. Et donc partout, les financiers arrosent des milliers de start-up, en espérant ainsi voir éclore un nouvel Amazon.
Mais ce beau schéma est en train de s'écrouler, à cause d'un fiasco retentissant à Wall Street.
Il s'agit de l'introduction en Bourse de la start-up WeWork, qui devait valoir 47 milliards de dollars. Plus que Peugeot et Renault réuni. Mais c'est un fiasco total ! En fait, on a réalisé que cette entreprise n'avait rien de technologique. C'était une pauvre société immobilière qui se prétendait technologique parce qu'elle avait une application mobile et qui, c'est vrai, gagne beaucoup de clients mais en vendant à perte. Donc WeWork est aujourd'hui à cours d'argent.
Cette affaire intervient après le fiasco Uber qui voit ses pertes se creuser et son cours de bourse dégringoler. C'est là que le doute s'installe : avec toutes ces start-up, on croyait investir pour l'avenir, mais on réalise qu'on investit à fond perdu, dans des entreprises structurellement déficitaires, qui ne gagneront jamais un sou. Oui, ce fiasco WeWork pourrait marquer un tournant. L'avenir s'annonce plus sombre, plus sélectif, pour toute une nouvelle génération de start-up.