Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
L'économie avec Axel de Tarlé. Les Français sont des gros mangeurs de chocolats. Près de 15.000 tonnes pour le seul week-end de Pâques !
Oui, du chocolat sous forme de cloche, de lapin, ou encore d'œuf. Pâques et Noël représentent près de 15 % de la consommation annuelle. En moyenne, nous consommons sept kilos de chocolats par an. Soit l'équivalent de 35 tablettes de chocolat. Ça parait énorme, mais le chocolat est partout : on le consomme sous forme de carré, de gâteau, de poudre au petit déjeuner, de parte à tartiner ! Pour autant, nous ne sommes pas les plus consommateurs au monde. Ce titre par habitants, revient aux Suisses et aux Allemands qui caracolent à plus de dix kilos par an
Il n'empêche, la consommation baisse : - 1 % en France l'an dernier. On essaye de réduire la consommation de sucre, on tient à sa ligne. Du coup, on s'oriente plus vers le chocolat plus noir, avec des portions plus petites. Mais, d'autre prennent le relais. Car si l'Europe - qui représente la moitié de la consommation mondiale - stagne, voire régresse, le reste du monde se met au chocolat, notamment l'Asie.
En Côte d'Ivoire, où la culture de cacao s'est étendue au détriment de la forêt
En Chine, la consommation n'est que de 500 grammes par an, 15 fois moins que chez nous ! Mais, elle a progressé de 16 % en 2018. 1,5 milliard de Chinois se mettent à manger du chocolat, donc il faut que la logistique suive derrière. Et justement, alors que le marché est en effervescence avec des cours mondiaux à +30% l'an dernier, la logistique a du mal à suivre. Aujourd'hui, le cacao est produit essentiellement dans deux pays - Côte d'Ivoire et Ghana, qui représentent 60 % de la production mondiale. Et pour faire face à la demande, ces pays produisent de plus en plus, au risque de délabrer les sols, et surtout de détruire la forêt tropicale.
C'est d'ailleurs exactement ce qui se passe en Côte d'Ivoire, où la culture de cacao s'est étendue au détriment de la forêt qui est réduite à peau de chagrin, au détriment des animaux qui sont en train de disparaître. Par exemple, les éléphants sont repoussés dans un maigre couloir. C'est pour cela que les multinationales essayent de mettre en place des filières bio, pour une culture durable qui rémunère mieux les paysans. Il y a urgence parce que c'est l'un de freins à la consommation. Double culpabilité avec le chocolat : ça fait grossir, et il sa production n'est pas toujours exemplaire.