Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour. Jeudi, il détaille les conséquences du changement climatique sur les États-Unis.
La température ressentie frise les -50°C dans la région de Chicago - un record depuis une génération -, les écoles sont fermées, le courrier n'est plus distribué, les avions ne décollent plus... Donald Trump en a profité pour ironiser sur le réchauffement climatique.
"Réchauffement climatique. Reviens vite ! on a besoin de toi", a tweeté le président américain. Un humour climatosceptique qui n'a pas fait rire l'Agence américaine Océanique et Atmosphérique qui a expliqué que c'est précisément, le réchauffement des océans, qui perturbe les courants marin - le jet stream - et permet au froid polaire de descendre sur les États-Unis.
Excepté Donald Trump, il y a de moins en moins de climatosceptiques aux États-Unis. Selon un sondage publié mercredi dans le New-York Times, 73% des Américains affirment que "oui", le réchauffement climatique est en train d'arriver. Et 48% disent même déjà en souffrir. C'est neuf points supplémentaires par rapport à mars dernier. Il faut dire que depuis, l'Amérique a été ravagée par les ouragans Florence et Michael, et les terribles incendies de Californie qui ont fait 88 morts et occasionné 30 milliards de dollars (26 milliards d'euros) de dégâts.
Et pourtant, les États-Unis sont sortis de l'accord de Paris sur le climat. Mais, aujourd'hui, c'est au niveau local dans les États que la bataille se joue. La Californie a, par exemple, voté 50% d'énergie propre d'ici 2025 et 100% d'électricité propre en 2045, un programme bien plus ambitieux que celui de la France.
Avec ses températures extrêmes, les États-Unis sont à l'avant poste de ce dérèglement climatique. Et donc, très sensibilisé au problème qui est effectivement déjà manifeste. Par exemple, en Floride, avec la montée des eaux, les plus belles villas au bord de l'eau, perdent toute leur valeur. Les gens les plus riches sont obligés de se réfugier, dans les quartiers populaires, à l'intérieur des terres. On parle de "gentrification climatique" des quartiers populaires.