2:38
  • Copié
SAISON 2018 - 2019, modifié à

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Une vidéo accablante qui ruine la défense médiatique de Carlos Ghosn.
C’est l’anniversaire au Château de Versailles de l’ancien patron de Renault-Nissan.

Une vidéo de huit minutes qui circule depuis ce jeudi sur Internet.
Elle montre le degré incroyable des dérives et du culte de personnalité de Carlos Ghosn, qui se prenait pour Louis XIV. Tel le Roi Soleil, Carlos Ghosn reçoit ses convives en haut des marché du Château de Versailles, autour de danseurs, de domestiques et de serveurs en tenue d'époque. D'autant que le montage est réalisé sur les airs de Luly.
Après le cocktail, dîner aux chandelles, toujours servi en tenue d'époque, puis feu d'artifice tiré depuis le jardin de Versailles.
Tout cela est éblouissant mais aussi très clinquant. On est mal à l'aise pour les invités qui participent à une mascarade, une sorte de sacre royal avec Carlos Ghosn réincarné en Louis XIV.

Pour sa défense, l'ancien patron de Renault-Nissan explique qu’il s'agissait là d'une opération de communication pour célébrer les 15 ans de l'Alliance Renault-Nissan.

Mais justement, cette vidéo met à mal cette ligne de défense.
D'abord, la réception a lieu le 9 mars 2014, jour exact des 60 ans de Carlos Ghosn.
Ensuite, nulle part on ne voit mentionné Renault-Nissan ou il n'est question d'automobile, on ne voit que Carlos Ghosn en superstar royale.
Enfin, la liste des invités ne comprend pas de ministre mais des écrivains. On voit même l'acteur François Cluzet.

C'est Carlos Ghosn qui fête son anniversaire mais c’est payé par Renault Nissan, pour une facture de 600.000 euros tout de même.
D'ailleurs, finalement, tout ça est raccord. Louis XIV disait "L'État c'est moi. Je fais ce que je veux !". Là, c'est la même Chose. Carlos Ghosn dit "Renault-Nissan, c'est moi. Je fais ce que je veux !"
C'est Louis XIV.

Quel impact peut avoir cette vidéo sur le procès de Carlos Ghosn et l'avenir de Renault-Nissan ?

Sur Carlos Ghosn, il y a un procès qui doit se tenir l'année prochaine au Japon. Le plus embêtant, ce sont les soupçons de détournement d'argent, notamment pour investir dans la start-up de son fils.
Quant à Renault-Nissan. Techniquement, cette vidéo c'est plutôt bon. On a là la preuve des dérives d'un pouvoir trop personnel, très égotique. C'est accablant et ça permet de tourner la page "Carlos Ghosn" pour reconstruire l'alliance entre Français et Japonais, ébranlé par cette affaire Carlos Ghosn.