Najat Vallaud-Belkacem à la mémoire vive qui flanche !

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Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.

Une tribune, publiée hier par le site Internet du Figaro fait beaucoup parler, elle est signée de l’ancienne ministre de l’Education nationale, la socialiste Najat Vallaud Belkacem. Son titre : “Libérons-nous des écrans, rationnons Internet”.

“J'ai un problème. Vous avez un problème. Nous avons un problème” commence dramatiquement Najat Vallaud Belkacem. Ce problème, c'est celui de nos rapports aux écrans, et à internet.”  En très gros, Internet, voilà l’ennemi. “Ecologie, discrimination, inégalités, harcèlement, éducation, savoirs et cultures, sont liés à internet qui est moins souvent une solution qu'un facteur aggravant.”

Najat Vallaud Belkacem a la solution à cette avalanche de problèmes.

Puisque je cite “Nous sommes incapables de nous poser des limites, il faut que la contrainte vienne d'ailleurs : donc de la loi, donc de l'État”. Najat Vallaud Belkacem propose une solution qu’elle décrit comme “ progressiste” : rationner Internet à 3Go par semaine –La pénurie va vous dissuader d’être méchant sur les réseaux sociaux ou de vous gaver de porno.
On a tout, dans cette proposition : le déni de la liberté et du choix, l’abdication de toute idée d’éducation à la technologie, l’infantilisation des citoyens. Le monde vu avec une petite lorgnette et un grand bâton.

Un peu totalitaire, quand même, lui ont répondu ses opposants.

La critique, elle la voit venir, Najat VB ! sa réponse est splendide : “Sauf erreur de ma part, en Chine, on soigne aussi les malades, et je ne vois pas au nom de quoi cela devrait nous conduire à fermer tous nos hôpitaux.” je vous laisse méditer, c’est vertigineux ce qu’on ce qu’on peut justifier comme interdictions et privations de liberté avec cette comparaison.

Elle a tout prévu pour le futur de l’Internet rare.

Elle nous prévient avec une admirable lucidité : “rationner Internet ne fera pas disparaître tous les problèmes”... “Mais nous pouvons dès maintenant, envisager que des activités que nous avons pris l'habitude de faire en ligne, peuvent se faire sans. On peut rédiger ses courriels sur sur un traitement de texte a ses courriels de la journée avant de les envoyer. (Oui, ça fait moins d’écran...) On peut même, toute personne s'y connaissant un peu en programmation vous le dira, coder sans ordinateur, avec un crayon et un papier. “ Bah oui, il suffit de tout retaper après une fois qu’on est en ligne. C’est génial.

Je ne sais pas ce qui est le pire. Qu’une ancienne ministre soit tellement en mal de lumière qu’elle puisse défendre le ticket de rationnement numérique comme un progrès. Qu’elle ait oublié que, ministre, elle a milité pour la distribution de tablettes aux enfants (2016). Que son analyse du numérique soit si indigente qu’elle ignore que l’intégralité de notre économie, de nos systèmes de communication, de sécurité reposent sur Internet.

Vous n’avez pas l’air convaincue.

Si, j’ai été convaincue. Lorsque je suis parvenue à la fin de cette pénible tribune sur le site du Figaro, j’étais convaincue que si c’est pour lire ce genre d’âneries, il faut tout de suite, immédiatement, fermer Internet.

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