Chaque matin, Marion Sauveur nous parle d'alimentation, de "mieux manger", de solutions concrètes pour changer ce qu'il y a dans notre assiette.
Ce vendredi, Marion Sauveur nous explique comment recycler nos déchets alimentaires.
Qu’est-ce que vous faites de vos épluchures de fruits et légumes, de votre marc de café ou de vos coquilles d’œufs ? Certainement comme la majorité des Français.
Ces déchets organiques correspondent à 36% de nos déchets ménagers et finissent enfouis ou incinérés, ce qui pollue, alors qu’ils pourraient être recyclés dans des composteurs.
Un composteur, vous savez, c’est une boîte dans laquelle sont stockés les déchets biodégradables. Avec le temps, les déchets se décomposent et forment du compost, un engrais naturel très riche en minéraux.
Il est généralement installé à l’extérieur dans le jardin.
Pour ceux qui n’ont pas de jardin, il existe des lombricomposteurs (des composteurs avec des vers) qui mangent les déchets et fabriquent du compost et un engrais liquide, qu’on appelle le thé.
Quand on n’a pas de jardin et qu’on n’a pas envie d’avoir de lombrics chez soi, on fait comment ?
On peut trier ces déchets et les remettre à la ville. Aujourd’hui, une centaine de communes françaises organisent des collectes de biodéchets soit en un lieu précis, soit en porte-à-porte. Moins de 6% de la population française est concernée.
Mais d'ici 2025, toutes les communes devront proposer des systèmes de ramassage de déchets organiques ou des solutions de compostage de proximité, c’est ce que prévoit la loi de Transition Énergétique. Une pétition a d’ailleurs été lancée pour accélérer le mouvement.
Depuis quelques années, des composteurs partagés fleurissent un peu partout en France. On les trouve en bas des immeubles, dans les écoles ou dans les jardins publics à l’initiative des villes, mais aussi d’associations ou même de particuliers.
Et pour trouver ces composteurs collectifs plus facilement l'association Zero Waste France vient de créer une carte. Elle est disponible sur le site http://jeveuxmonbacbio.org et on peut par exemple s’apercevoir qu’à côté d’Europe 1, dans le 8e arrondissement de Paris, il n’y a pas de composteur partagé.
Et si on n’a pas de composteur près de chez nous, qu’est-ce qu’on fait ?
Et bien on peut en créer un en s’adressant à sa ville.
Une fois lancé ou que vous en avez trouvé un à proximité, n’y jetez pas n’importe quoi ! Même si vous pouvez quasiment tout y mettre : des épluchures de fruits et légumes, le marc de café, les sachets de thé sans agrafes, les restes de pain ou encore les coquilles d’œufs. Mieux vaut éviter les os qui sont lents à décomposer et les restes de repas cuits ou de viandes et de poissons qui vont attirer les animaux.