Le village de Kidlington, au Nord de la ville d’Oxford, est devenu d'un seul coup cet été, le rendez-vous touristique des Chinois.
Dans la presse internationale, depuis des mois les médias britanniques se passionnaient pour un mystère : qu’est-ce qui pouvait bien attirer des flots de touristes dans une petite ville. Ce mystère vient d’être levé.
Oui la popularité fulgurante, du village de Kidlington, au Nord de la ville d’Oxford, était devenu l’objet de conjectures délirantes : d’un seul coup cet été, des touristes chinois se sont mis à arriver par bus entiers dans ses rues qui franchement, n’ont rien d’exceptionnel. Un petit centre historique, une église du 13e siècle, qui ne semble pas d’ailleurs intéresser les touristes. Non ce qu’ils veulent eux, c’est photographier la vie. Les gens qui tondent leurs pelouses ou les façades seventies. Des habitants racontent retrouver tous les jours des dames devant leur fenêtre, appareils photos collés à la vitre. Charmantes et ravies apparemment du charme bucolique de cette jolie banlieue. On prend même les poubelles en photo et puis on s’en va, en bus toujours, sans qu’un mot ait été échangé. Car c’est le problème, les Chinois ne parlent pas anglais, et en mandarin les britanniques ne sont pas très doués.
L’affaire est devenue un mystère national ?
Un vrai feuilleton, avec reportage à la Une des journaux et émissions de télévisions. On a lu toutes les hypothèses. Forces surnaturelles, publicité douteuses d’un tour-operator leur aurait fait croire que Harry Potter existait pour de vrai, que sa maison natale était là. On s’est dit que c’était proche d’une autre ville populaire pour ses magasins d’usine ou les touristes affluent, mais non, rien de tout cela. La BBC s’est donc mise à la tâche et a édité un questionnaire, en mandarin, diffusé à large échelle dans la ville. Résultat décevant, les touristes ont simplement répondu qu’il étaient charmés de découvrir un village anglais.
Jusqu’à ce que des enquêteurs un peu plus opiniâtre découvrent le pot au rose en faisant craquer les tour-operator chinois. Non loin se trouve la maison de Wiston Churchill, dont la visite est vendue 68 dollars aux touristes, or le ticket n’en coûte que 25. Pour éviter que ceux qui n’ont pas payé s’en aperçoive, on les largue à six kilomètres dans ce village.