Le Parisien nous explique pourquoi l'Iran, longtemps évité par les touristes, est devenue une destination très prisée.
Comme chaque jour on va maintenant lire avec vous un article de la presse étrangère. Ce matin, vous nous parlez de l’Iran, destination touristique à la mode !
Oui c'est le New York Times qui en parle cette semaine, avec un titre très clair : "Longtemps évitée par les touristes, l’Iran est devenu soudainement une destination hyper prisée". Et ça, un grand journal américain qui fait presque la pub de l’Iran, rien que ça c'est déjà intéressant. Parce que, sans remonter jusqu'à la révolution islamique de 1979, ces dernières années on peut dire que les États-Unis et l’Iran n’étaient pas les meilleurs amis du monde. On verra d’ailleurs dans les prochaines semaines si Donald Trump refroidit à nouveau ces relations.
Alors cet article prévient tout de suite : l’Iran pour les touristes, ce sont à la fois des paysages à couper le souffle et des sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco mais c'est aussi l’interdiction de l’alcool, la vie nocturne quasi inexistante, sans oublier l'obligation pour les femmes y compris les étrangères de passage, de se couvrir les cheveux avec un voile. Vous voilà prévenus si la destination vous tente. Par ailleurs, l’Iran reste ce pays au régime politique fort, c’est le moins qu'on puisse dire, avec un Guide suprême à sa tête, et une définition plutôt vague de ce que doivent être les droits de l’Homme.
Mais alors s'il y a tous ces inconvénients, pourquoi aller visiter l’Iran ?
Et bien justement, il faut écouter ce qu'en dit Magali, une Française de 33 ans, originaire de Lyon, interrogée dans cet article du New York Times, car elle est en voyage en Iran, elle visite notamment la cité historique d’Ispahan. Elle explique que le pays n’a rien à voir avec ce qu'on en connaît en France. Ce qui l’a fait venir, c'est la richesse culturelle de l’Iran, sa longue histoire, sa population aussi : jeune, cultivée, ouverte d’esprit. Et puis c'est important même si ça paraît exagéré : Magali dit qu'elle se sent plus en sécurité dans les rues iraniennes qu’en France.
Ces derniers mois le tourisme connaît donc un coup d'accélérateur. Les sanctions internationales contre l’Iran, en lien avec son programme nucléaire, ces sanctions sont levées depuis janvier dernier. Les autorités iraniennes autrefois méfiantes, accueillent désormais les touristes à bras ouverts. 5 millions l'an dernier, sans doute beaucoup plus cette année. Les visas durent désormais 3 mois et non plus seulement 2 semaines. Et les touristes Français, avec les Espagnols, seraient parmi les plus représentés. C'est nettement moins facile pour les Américains et les Britanniques, obligés de voyager avec des guides qui sont aussi un peu des surveillants.
Du côté des hôtels et des équipements touristique en Iran, selon le New York Times, là il y a encore beaucoup de progrès à faire, mais les Iraniens s’adaptent et 36.000 d'entre eux proposent sur internet une chambre ou un simple bout de canapé, à louer ou à offrir pour la nuit.