L'assemblée générale de l'ONU, lieu de rendez-vous de Trump et Clinton

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L'objectif pour les deux candidats ? Affirmer leur stature présidentielle pour convaincre les Américains.

Sortez les appareils photos pour l'assemblée générale de l'ONU ! Un cliché à côté d’un Premier ministre, et hop tout de suite, vous avez l’air un peu plus présidentiel. Hillary Clinton en a cependant moins besoin, elle a déjà vu à peu près tous les dirigeants de la planète quand elle était secrétaire d’Etat, l'équivalent du ministre des Affaires étrangères en France. Son entourage n’arrête d'ailleurs pas de le répéter : tous la connaissent.

Hillary Clinton enchaîne les rendez-vous.Pour Donald Trump, il y a plus d’enjeu. Le candidat républicain a réussi à avoir un rendez-vous avec le président égyptien, Abdelfattah Sissi. C'est sa première rencontre avec un dirigeant de pays arabo-musulman alors que le milliardaire multiplie les propos anti-islam. Manque de chance, Hillary Clinton l’a vu aussi. Et son carnet de bal à elle est bien rempli. Elle doit notamment voir le Premier ministre japonais ou le président ukrainien. Un message à l’intention de la Russie et de Vladimir Poutine alors que le président russe qui n’est pas là à l'ONU. Dommage pour Donald Trump… Le milliardaire a en effet plusieurs fois répété son admiration pour ce "dirigeant fort", comme il dit.

Et puis la tribune mondiale de l'ONU, c’est aussi l’occasion de faire passer des petits messages en interne. Barack Obama, qui s’est exprimé tout à l’heure a dénoncé la montée du "populisme" et a évoqué sans le citer Donald Trump, le candidat de la peur, qui veut construire des murs pour protéger l’Amérique. "En Europe et aux Etats-Unis vous voyez monter les inquiétudes à propos de l’immigration et de la démographie qui change suggérant que les gens qui ne nous ressemblent pas altèrent l’identité de nos pays. Le monde est trop petit, nous sommes trop serrés les uns contre les autres pour avoir recours à ces vieilles façon de penser. Aujourd’hui, une nation qui s’entoure de murs se met toute seule en prison", a souligné le président américain. On aura compris l’allusion à Donald Trump.

Autre actualité, après les bombes de New York et du New Jersey, Trump et Clinton continuent de s’affronter sur le terrorisme. On peut décerner le prix de la citation du jour à David Axelrod, l’ancien stratège de campagne d’Obama, désormais consultant sur CNN, et qui s’est moqué du milliardaire qui tape des poings sa poitrine pour dire qu’il est le seul à pouvoir défendre les Américains. "Pour Trump, l’Amérique c’est Gotham City, et lui c’est Batman qui vient pour nous sauver des tous les méchants qui rodent", s'est-il amusé.

Un tweet qui fait polémique. Enfin, le tweet du jour n’est pas forcément un prix parce qu’il a soulevé beaucoup d’indignation. Il est l’œuvre d’un des fils Trump, Donald Junior. C’est une image, un bol de petits bonbons ronds et colorés, des Skittles, si vous connaissez avec cette légende : "si on vous dit que dans ce bol, trois bonbons sont mortels, est-ce que vous en prendriez une poignée ? C’est exactement ça le problème avec les réfugiés syriens". Une comparaison pas très heureuse qui a enflammé Internet. La marque a d'ailleurs tout de suite pris ses distances : "Skittles ce sont des bonbons, les réfugiés ce sont des gens".

Le bulletin de vote du jour. Et dans cette série "remise des prix", le "bulletin de vote du jour" est celui que glissera l’ancien président George Bush, le père, qui a 92 ans aujourd’hui. Un bulletin qui portera le nom de… Hillary Clinton. C’est le site Politico qui le révèle ce qui n'est pas vraiment une surprise, puisque l'on sait que les Bush n’aiment pas du tout Trump qui a battu un des fistons, Jeb, aux primaires. Ils avaient d’ailleurs snobé la convention républicaine nommant officiellement le miillairdaire candidat républicain. C’est tout de même la première fois qu’un ancien président votera contre le candidat de son parti.