Dans le débat des colistiers de Trump et Clinton, c'est le républicain qui est calme et le démocrate qui s'agite.
Pour une fois dans la campagne américaine, ce ne sont pas Trump et Clinton qui sont partout, mais leurs colistiers : les candidats à la vice-présidence, Mike Pence du côté républicain et Tim Kaine, le démocrate. Ils ont débattu mardi à la télévision américaine. Pourtant si c'est eux que l'on a vu, il n'était question que de Trump et de Clinton. Les deux hommes n’ont pas tellement parlé d’eux-mêmes mais ont passé leur temps à se faire l’avocat de leur candidat.
L'anti-Trump. Pour une fois, le camp républicain avait un visage qui lui ressemble avec Mike Pence : celui d’un patricien posé, sur de ses valeurs conservatrices. Il a ainsi parfaitement rempli son rôle : il doit être l’anti-Trump, celui qui rassure les Républicains traditionnels. D'ailleurs, si pour savoir qui a gagné un débat, on dit qu'il faut le regarder sans le son, alors à ce jeu-là c’est le colistier de Trump qui l’a emporté, très calme, avec un regard profond, les cheveux blancs impeccables.
"Trumperies". Alors qu’en face Tim Kaine était très agité, agressif, interrompant frénétiquement son adversaire, ce qui a donné des moments, où l’on ne comprenait plus rien. Les médias ont compté : ils se sont coupé la parole 97 fois, et en grande majorité, c’est le démocrate qui a interrompu le républicain, trop pressé de lui balancer tous les défauts de Trump. Il avait bien appris la litanie des "Trumperies". Il y en a beaucoup : les insultes sur les Mexicains, les Noirs, les femmes, l’affaire des impôts, etc… à chaque fois Tim Kaine a demandé à son adversaire comment pouvait-il défendre un "type pareil".
L'air présidentiel. Mike Pence n’a pas tant que ça défendu Donald Trump mais il a eu l’air présidentiel et responsable et des Républicains ont dû faire cette analyse : "Trump, ce n'est pas terrible, mais si Pence est dans les couloirs de la Maison Blanche, ça devrait aller". Cela n’aura pas beaucoup plus d’impact sur l’élection.
EN BREF
- Les impôts de Trump
Un nouveau personnage a fait son entrée : le comptable. Il s’appelle Jack Mitnick, il a 80 ans, vit retraité en Floride, et il a été au service de Donald Trump pendant des années. Il a confirmé l’authenticité des feuilles d’impôts révélées par le New York Times. Mais quand Donald Trump affirme qu’il a "brillamment" utilisé les lois fiscales, Jack Mitnick n'est pas tout à fait d’accord : "C’est moi qui ai fait tout le boulot, qui ai calculé les impôts. Il n’a vu ces documents que quand on les lui a présentés pour signature." Comprenez : c’est moi le "génie des impôts", pas Donald Trump.
- La petite annonce de Michelle Obama
En meeting pour soutenir Hillary Clinton, Michelle Obama n'a pas oublié le futur sort de son époux ."Mon mari va devoir trouver un boulot, quelqu'un va devoir l’embaucher !" Michelle Obama si populaire, elle, a promis de ne pas faire comme Hillary Clinton, elle ne sera jamais candidate à la Maison Blanche.