La disparition du phosphore, l’or vert de l’agriculture. Il sert de fertilisant et se raréfie, mettant à mal la production alimentaire mondiale. Une raison de s’orienter vers l'agro-écologie pour se passer des engrais.
Fanny vous vouliez ce matin nous parler d’une crise invisible mais pourtant plus grave que celle que pourrait occasionner une pénurie de pétrole, la pénurie de phosphore qui semble inévitable!
Une pénurie prévisible beaucoup moins médiatisé que celle du pétrole et pourtant...Pour bien comprendre là où je veux en venir il faut d’abord avoir en tête qu’en agriculture, cultiver en continue sur une même parcelle appau- vrit le sol en éléments nutritifs pour les plantes avec une baisse du rende- ment au fil du temps.Pour compenser cette perte, les humains ont inventé l’engrais...C’est même sur cette base que l’agriculture moderne et intensive a pu prospérer avec l’apport de phosphate qui est l’ingrédient de base des en- grais de synthèse, indispensable à la croissance des végétaux qui nous nour- rissent- Le phosphore qui a permis à la production de blé de tripler en un siècle-
Le problème c’est que Les gisements de phosphore sont inégalement répartis sur la planète...
Seule une poignée de pays, situés principalement en Afrique du Nord, se par- tagent la majorité de cette ressource- Des stocks qui sont loin d’être gérés durablement et qui s’amenuisent, laissant planer une catastrophe mondiale avec un pic de production prévu pour 2030- J’entends par catastrophe: une pénurie de ce minerais qui conduirait a une impossibilité de continuer à pro- duire notre nourriture.
La réponse pour répondre à cette potentielle crise du phosphore pourrait se trouve en nous.
La bonne nouvelle c’est que notre organisme est capable de concentrer le phosphore que nous ingérons! Un être humain évacue en moyenne 1,7 grammes de phosphore par jour par les urines, qu’il serait possible de récu- pérer, traiter et réutiliser car pour l’instant 100% de ce phosphore, ne re- tourne pas dans la boucle du vivant et termine aux toilettes-De nombreux procédés sont à l’étude pour tenter d’extraire le phosphore des urines et de les renvoyer aux champs de cultures.Une solution viable pour protéger les stocks qui semble logique si nous considérons que l’humanité doit elle aussi rejoindre les grands cycles naturels ou rien ne se perd et tout participe aux renouvellement de la matière. Et là en l’occurence de notre nourriture!