Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à l'initiative de la boutique Abracadabric à Villefranche-sur-Saône qui redonne une nouvelle vie aux jouets.
Ce matin, Noel est déjà à nos portes.
Alors généralement, vous avez droit à ce type de sujet après les fêtes, du genre : ils vendent leur cadeau de Noel sur les plateformes de seconde main.
Ce matin, on va plutôt tenter de revaloriser les jouets d’occasion avant Noël avec Abracadabric.
Plus de 40 millions de jouets sont jetés chaque année en France, un chiffre très officiel de la Fédération du jouet qui estime qu'un jouet est utilisé en moyenne pendant huit mois. Or, le jouet se recycle mal (la faute à des mélanges de plastique), et il n’a pas été conçu en général de manière écoresponsable par les fabricants. En résumé, l’empreinte carbone est pas terrible surtout en comptant le transport : 90% des 150 000 tonnes de jouets mises sur le marché en France chaque année sont importées souvent de Chine, selon l’Ademe, l’agence pour la transition énergétique.
Quelle est l'idée d’Abracadabric ?
« Jeter n’est pas jouer», voici la devise de cette boutique Abracadabric installée à Villefranche-sur-Saône en Auvergne-Rhône-Alpes. L’idée n’est pas seulement de remettre les jouets d’occasion sur le marché, mais au passage leur donne une nouvelle vie. On n’est pas loin du surcyclage. Par exemple, l’équipe Abracadabric ajoute les pièces manquantes aux jouets quand c’est nécessaire. Elle apporte un nouvel emballage, certes minimaliste, mais de toute façon, il sera vite oublié.
Il y a également un plan de réinsertion en place chez Abracadabric afin de recruter ses salariés.
Abracadabric est la seule boutique en France à proposer des jouets de seconde main ?
Non. Il y a par exemple Le Temps des retrouvailles près de Lyon. Ces boutiques souffrent de la concurrence des plateformes de seconde main sur Internet et également du timing très court de ce type de commerce : en gros le chiffre d'affaires de l’année se joue sur deux mois et demi.
Est-ce que ce n’est pas un peu tôt pour parler de Noël tout de même ?
Par exemple, l’équipe d’Abracadabric prépare ce le prochain Noël depuis mars 2023. La raison : leurs clients anticipent de plus en plus les bons plans de Noel, des consommateurs qui ne veulent plus acheter tous leurs cadeaux en décembre. Si autrefois, ils venaient dans leur boutique pour des raisons écologiques, les enjeux économiques prennent de plus en plus le pas.