Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi 17 avril, il revient sur la belle initiative d'une start-up nantaise pour économiser l'eau dans les champs.
C'est l'heure des Initiatives Positives de Jean Zeid, la chronique des innovations au quotidien. Jean, bonjour.
Ce matin, ce matin, on parle d’économie d’eau dans les champs.
C’est la bonne idée de la start-up nantaise Weenat née en 2014. Elle s’est d'abord fait connaître avec des mini-capteurs qui facilitent le suivi de la teneur en eau des sols agricoles.
Puis, Weenat a racheté la société français Weather Mesures et sa solution permettant de d’avoir des données agricole et météo dans toute l’europe avec une grande précision.
Et désormais, elle commercialise des capteurs dans le but d’économiser des ressources et de gagner du temps.
Et de s’adapter aux dérèglements climatiques ?
Exactement. Les pluviométries irrégulières et les périodes de canicule, de plus en plus précoces, deviennent le lot annuel des agriculteurs. Ce qui a une réelle incidence sur la production.
A quoi ressemblent ces capteurs ?
Et bien à des boîtiers plastiques tout ce qu’il y a de plus banal de 15cm sur 15, il est bardé de capteurs, connecté et planté en terre, à côté d’un pied de vigne par exemple. La jeune société annonce avoir plus de 200 partenaires. 25.000 capteurs ont été déployés à date avec un logiciel sur abonnement en France, mais aussi en Espagne, en Allemagne, en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Suisse. Weenat, c’est une ambition et la société aimerait séduire des marchés comme l’Italie ou l’Europe de l’Est. Ses clients sont des distributeurs agricoles, des coopératives, des instituts de recherche. Meteoria, son nouvel outil d’aide à la décision, permet ainsi de croiser des données de différentes sources pour connaître de la teneur en eau des sols agricoles européens en temps réel et au kilomètre carré près.
Est-ce qu’on a une idée de la quantité d’eau économisée avec un tel système ?
Certains clients de Weenant affirment avoir réduit leur consommation de 20 à 30 %. 32 millions de mètres cubes d’eau auraient été ainsi économisés en 2023, l’équivalent de 12 000 piscines olympiques. La start up et ses 60 collaborateurs ne comptent pas s’arrêter là. Ils comptent investir encore dans la recherche avec un programme qui rassemble des data scientists, des agronomes et des météorologues. La société qui vient de réaliser une levée de fonds de plus de 8 millions d’euros pour étendre un peu plus sa chasse aux gaspis agricoles.