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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à la startup Look Up Space, qui veut sécuriser les activités spatiales.

Ce lundi matin, on regarde le ciel.
Et comme Astérix et Obélix, il s’agit de surveiller s’il ne nous tombe pas sur la tête. Le village gaulois s’appelle Look Up Space, une startup qui veut sécuriser les activités spatiales. Selon Euroconsult, on compte 7.000 satellites actuellement en orbite et près de 25.000 de plus seront lancés au cours de la prochaine décennie. Et c’est sans compter les 34.000 débris spatiaux de plus de 10cm, dont plus d’un tiers n’est pas catalogué officiellement. Un chiffre qui devrait doubler dans le quart de siècle qui vient selon l’Agence spatiale européenne (ESA).
Ce qui ne va pas manquer de multiplier les risques de collisions et qui nécessite, selon Look Up Space une cartographie précise.
Que propose cette start up ?
L’idée de Look Up Space est de développer un réseau de surveillance de huit radars, installés en Outre Mer et dans le sud de la France dans l’Aveyron ou l’Aude, 2 en Guyane, un à Saint-Pierre-et-Miquelon, un en Polynésie, un à la Réunion, et un en Nouvelle-Calédonie, ainsi qu’une plateforme de fusion des données, pour surveiller en temps réel l’orbite basse, c’est à dire à moins de 2.000km d’altitude, une route qui ressemble à un périphérique à 8h du matin, bien embouteillée par les milliers de satellites.  Look Up Space propose du reste une solution double face à la fois civile et militaire, solution qui devrait permettre de repérer des objets de quelques centimètres seulement.
Et l’idée a séduit les investisseurs.
 Look Up Space qui a été créé à Toulouse en 2022 a levée en juin dernier 14 millions d'euros dont 7 millions de financements privés. Une société fondée par un ancien patron du commandement de l’espace, le général Michel Friedling, et Juan Carlos Dolado, ancien chef du service de surveillance spatiale au CNES
De quoi devenir le leader en France ?
Oui même si des systèmes de surveillance comme  Graves du laboratoire de recherche public Onera, le système Helix d’ArianeGroup, ou WeTrack de Safran Data Systems existent déjà. Reste que Look Up Space permet un suivi en quasi-temps réel avec un point précis toutes les 90 à 100 minutes. Le vrai concurrent en réalité s'appelle Leolabs, le leader mondial en la matière, solution américaine. Avec Look Up Spadce, il s’agit plutôt de trouver comme une alternative à Leolabs afin de retrouver une souveraineté française et européenne dans ce domaine et éviter que le ciel américain nous tombe sur la tête.