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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à l'entreprise Moulinot qui a déployé un concept de pré-traitement et de massification des collectes, une alternative au compostage et la méthanisation agricole sur le créneau  des restes alimentaires de la restauration, des métiers de bouche, de la distribution alimentaire et des collectivités.

Ce jeudi matin, on s’intéresse aux boom de la collecte des déchets organiques.

La loi Agec, la loi antigaspillage pour une économie circulaire oblige désormais les collectivités et les entreprises à se doter de solutions de collecte des déchets organiques, même si cette obligation est à géométrie variable. J’habite dans une ville de la région parisienne où rien n’a été mis en place par exemple. Il y a donc obligation et obligation.

Mais depuis le 1er janvier 2024  chaque collectivité doit proposer une solution de compostage à ses habitants. 

Une aubaine pour les jeunes entreprises du secteur, non ?

Et ce sont notamment les villes qui ont notamment besoin de ces nouvelles solutions que les grands groupes ne peuvent ou veulent proposer. A Angers et à Bordeaux, l’entreprise Moulinot à déployer un concept de pré-traitement et de massification des collectes, une solution qu’elle met en pratique depuis dix ans en région parisienne. Moulinot, c’est une alternative au compostage et la méthanisation agricole sur le créneau  des restes alimentaires de la restauration, des métiers de bouche, de la distribution alimentaire et des collectivités.

Mais il y aussi des solutions pour les particuliers ? 

Là y a du monde : Hector Le Collector à Toulouse, Sikle à Strasbourg, Binhappy au Havre, Bicycompost à Bordeaux, Ouicompost à Lyon, Altergaïa à La Rochelle.

La société Bee & Co a même imaginé un premier prototype de méthaniseur de poche :  la BioBeeBox. Alors de poche, il faut s’entendre, cette unité de méthanisation fonctionne avec deux containers tenant sur deux places de parking. Rien de méchant dans les villes et la capacité annuelle de traitement est tout de même de 30 tonnes de biodéchets sans trop d’odeur nous promet le fabricant. Le spécialiste des biodéchets alimentaires Tryon environnement a eu la même idée  : construire des petites unités de méthanisation en zones urbaines ou péri-urbaines. Elle prévoit d’en construire une au Mans dans la Sarthe, d’ici à début 2025. Une solution adaptée à la ville en tout cas et aux besoins locaux. Généralement, o a plutôt à faire à des sociétés qui collectes les déchets organiques de manière plus classique. 

Quel est leur modèle économique ? 

C’est de la prestation de services. Celui qui produit les déchets paye en fonction du nombre de passages et du poids. Généralement, les véhicules utilisées sont électrique d’où un besoin fort en investissement au départ sur de trop petits marchés pour passionner les géants, pour le moment.