Chaque jour, pendant l'été, Europe 1 vous fait découvrir un endroit caché sur la route de vos vacances.
Direction l'Ariège. Chaque année depuis plus de 20 ans, les Lacube, éleveurs de pères en fils, proposent pendant l'été des promenades familiales pour rejoindre les troupeaux de vaches gasconnes sur les hauteurs du plateau de Beille au dessus de Tarascon-sur-Ariège. Les visiteurs découvrent leur travail et les spécificités de la race gasconne avant de partager un repas de grillades sur l'herbe.
"Pas de folklore". C'est à 1.800 mètres d'altitude que les vaches gasconnes vont passer l'été. C'est là aussi que la soixantaine de participants à cette balade gourmande a rendez-vous. Dès le début, Jason Lacube, l'agriculteur qui les accompagne annonce la couleur : "Ce n'est pas du folklore !", tonne-t-il. "Je ne vais pas vous faire passer le troupeau de vaches avec des guirlandes devant les yeux. C'est nous qui allons les voir."
Race à viande. La centaine de vaches qui évoluent en liberté sur le plateau n'est pas très loin. Jason est intarissable sur son métier, ne veut pas qu'on lui demande quand se déroule la traite. "Ce sont des vaches à viande !" Et son aplomb ravie : "C'est quelqu'un qui sait défendre son terroir. C'est bien qu'il y ait des gens qui se battent comme ça", souligne un visiteur. L'agriculteur confirme que l'objectif est bien de "faire découvrir un patrimoine : la vie des vachers, celle des bergers, mais pas que. C'est aussi le bien-manger et le bien-vivre. On essaye à travers cette balade de faire passer certaines valeurs qui nous sont chères."
Protéines. Après une heure de marche face au panorama grandiose de la Haute-Ariège, le groupe s'arrête pour pique-niquer sous les pins. Tout commence par un assortiment de charcuterie, puis on goûte au steack haché de bœuf de la ferme, suivi de grillades. Le tout se termine avec une croustade aux pommes, "le gâteau aux pommes local". "Si vous faites une carence en protéines, c'est que franchement il y a un problème", lance Jason.
Qualité de produits. Mais marcher en altitude creuse et le copieux repas est le bienvenu, directement du producteur au consommateur avec le goût de l'authenticité. Franck et Yolande voient la différence. Le premier d'ordinaire "pas fan de charcuterie" qualifie les produits "d'exceptionnels. On ne mange pas la même chose que chez nous. C'est plus moelleux, plus goûteux. C'est le jour et la nuit."