Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
L'insuffisance, le manque de souffle, d'ambition et de l'offre politique actuelle en France, voilà ce que pointent du doigt les journaux ce matin.
Souvenez-vous du slogan de Stéphane Le Foll, dont tout le monde s'est beaucoup moqué, "Hé ho la gauche !" Ce matin, c'est au tour du quotidien L'Opinion d'interpeller : "Hé oh, la droite !".
"Comment rendre la société plus autonome ? Comment réinventer un État providence devenu caduc ? Comment tirer parti de la 3ème révolution industrielle ?"
Pour L'Opinion, ne perdez pas trop de temps à lire les programmes de la droite, vous ne trouverez pas de réponses à ces questions. "Comme toujours en France, tout finit par une série d'arbitrages technocratiques, sans souffle, ni vision."
Sur l'identité, l'Europe, le travail à l'ère d'Uber, ou l'écologie, l'offre politique de la droite reste désespérément conventionnelle, timorée, superficielle, anxiogène, et inspirée par le même repli : mêmes idées, mêmes outils, mêmes impasses. Pour transformer un pays, un programme c'est bien, une vision c'est mieux".
Une offre politique, à droite comme à gauche, insuffisante face aux défis de la modernité.
Libération fait le même constat et a décidé de se joindre à une grande enquête lancée par le syndicat CFDT sur le travail en écrivant ceci : "Écoutez les candidats, ils assènent que vous voulez travailler plus pour gagner plus. Ils sont persuadés que vous vous voyez tous en auto-entrepreneurs. Ils assurent que notre modèle social est incompatible avec le monde dans lequel nous vivons."
Mais "savent-ils vraiment ce que vous pensez de votre travail ? Du rapport réel que vous entretenez avec ce qui occupe vos journées ? Ou vos pensées, vos espoirs, vos priorités, vos envies ?"
L'ambition de Libération est de mettre ce débat au cœur de la présidentielle. "Mettons les candidats au travail" c’est la Une de Libé ce matin.
Insuffisance, inadaptation de l'offre politique.
C'est aussi le constat du député Laurent Grandguillaume, ce député socialiste de 38 ans qui a décidé de ne pas se représenter en 2017.
Son constat à lui c'est qu'il faut renouveler la politique, et que pour ce faire, il faut notamment appliquer un non-cumul des mandats dans le temps.
Yves Thréard en parlait la semaine dernière, avec l'exemple de David Cameron, l'ancien Premier ministre britannique qui a décidé de se retirer de la vie politique. Un exemple dont on ferait bien de s'inspirer en France...
La politique comme un engagement citoyen, pas comme une profession, une volonté de se mettre au service du bien commun, pas comme un gagne-pain.