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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

En Une de vos journaux, il n'y en a que pour Manuel Valls, Emmanuel Macron et Benoit Hamon, le premier s'étant rallié au deuxième, aux dépends du troisième.

Il y a un mot qui revient souvent aussi : "chaos".

"Le PS en plein chaos" : la Une du Parisien-Aujourd’hui en France.

"Valls ralie Macron et plonge le PS dans le chaos" : la Une du Figaro.

L’Opinion parle d'un soutien "explosif", d'un acte politique "d'une rare violence".

La Croix s'interroge : "Est-ce la fin d'un parti", la fin du PS ? Et de répondre "oui" à cette question : oui "le PS est en voie de désintégration.

Colère de Libération ce matin contre Valls, rebaptisé "Monsieur Déloyal".

Laurent Joffrin écrit : "Il était l'apôtre d'une gauche qui pense le réel. Il devient l'homme d'une gauche qui prend le vent. Il voudrait être le pivot d'un grand rassemblement progressiste. Le voilà changé en girouette".
Pour Joffrin, il y a décidément une victime dans cette campagne : c'est le respect de la parole donnée.
"On se demande parfois pourquoi la parole politique est si dévaluée dans l'esprit des électeurs. L'explication saute aux yeux au spectacle de cette campagne.
Fillon le père de la vertu n'est qu'un Tartuffe en complet sur mesure.
Valls se contredit sans ciller.
Le Pen poursuit ses diatribes anticorruption alors que son parti est accusé d'utiliser les mêmes expédients suspects que les membres du système".

Tandis que Le Figaro poursuit sa croisade anti-Macron.

Paul-Henri du Limbert écrit : "Emmanuel Macron n'est pas socialiste, mais, à quelques exceptions près, tous ceux qui le suivent le sont. Voilà qui devrait faire réfléchir ceux qui se sont laissés persuader que sa victoire en mai prochain provoquerait le formidable bouleversement dont la France a besoin".
Pour l'éditorialiste, il n'y a pas de doute : après Valls, bientôt c'est le président Hollande lui-même qui se prononcera en faveur d'Emmanuel Macron.
Le Figaro ne cesse de le répéter dans cette campagne : Macron est un subterfuge, une artificieuse entreprise de recyclage pour un exécutif et une majorité en perdition.

Le Figaro ne peut être soupçonné de sensibilité FN.

Reste qui ? Reste François Fillon. Le journal ne le dit pas aussi clairement : mais pour lui, malgré les soupçons, les mensonges, la campagne totalement ratée, les défections, c'est le moins mauvais des choix possibles.
C'est l'avis du Figaro.