Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Une photo en noir et blanc en Une de Libération, celle d'une ville en ruines.
Et un nom en rouge sang : Alep, en Syrie.
Alep, Honte, Impuissance, Indécence : voilà les mots choisis par le journal pour décrire la situation à Alep, dont les 250.000 habitants des quartiers rebelles sont assiégés, pilonnés par le régime syrien et la Russie.
La situation humanitaire est catastrophique puisque la nourriture et les médicaments se raréfient, sous un déluge de feu, les habitants sont privés d'eau depuis samedi.
L’édito de Laurent Joffrin.
"L'ennui, c'est que ces deux alliés potentiels dans la lutte contre le terrorisme à savoir le régime syrien et les Russes, n'en sont pas. Outre l'incroyable déchaînement de cruauté et de violence dont ils usent contre la population, ils s'abstiennent pour l'essentiel de lutter contre Daech, et expédient leurs bombes incendiaires sur l'opposition syrienne et les civils qui la soutiennent. L'État islamique leur sert surtout de repoussoir pour obtenir la neutralité des occidentaux dans cette guerre sans fin et sans loi".
"Les hôpitaux malades de la violence", c’est la Une du Figaro ce matin.
L'hôpital n'est plus un sanctuaire, le constat dressé par le dernier rapport annuel de l'Observatoire national des violences en milieu de santé. Le chiffre est extrêmement inquiétant puisqu’en France, le personnel hospitalier subit une agression, verbale ou physique, toutes les 30 minutes.
"Avis d'urgence", c’est l’édito d’Yves Thréard dans le Figaro ce matin.
Yves Thréard rappelle cette agression gravissime il y a 15 jours où un médecin urgentiste a vu ses deux mains fracturées par le frère d'un patient. Notre éditorialiste regrette notamment que les services des urgences soient un peu devenus "la cour des miracles".
Mais quelles sont les solutions à cette situation ? "Les hôpitaux malades de la violence", c’est la Une du Figaro ce matin.
Une question ce matin en Une de La Croix : "Pourquoi la règle oublie la règle des 3% ?".
La Croix veut parler ici des programmes des candidats à la primaire à droite qui presque tous proposent de laisser filer le déficit s'ils sont élus, via une forte réduction des impôts, notamment une suppression de l'ISF.
Intéressant selon l'économiste Xavier Timbeau, pour qui cela va soutenir la demande et donc l'activité.
Un autre économiste, Eudoxe Denis, n'est pas d'accord : pour lui, notre pays n'a plus les moyens d'une telle stratégie.
Dans la même veine, Agnès Verdier-Molinié plaide pour que tout euro de baisse d'impôt soit gagné par une diminution équivalente des dépenses publiques.
Faute de quoi la crédibilité française serait mise à mal vis-à-vis des marchés financiers, comme de nos partenaires européens.