Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
En exclusivité, les mesures que va annoncer aujourd'hui la ministre de l'Éducation contre l'absentéisme des profs.
"Mais où sont passés les profs ?", c'est la Une du Parisien-Aujourd’hui en France ce matin.
Le journal rappelle d'abord que les enseignants, en matière d'absentéisme, sont parmi les bons élèves de la fonction publique, avec seulement 6,5 jours de congé maladie en moyenne par an.
Mais tout de même, le journal s'interroge. Chaque rentrée, des nouveaux moyens sont mis en œuvre, une énergie folle est déployée, et pourtant, au bout de quelques semaines, la situation semble être la même que l'année précédente.
Pourquoi ce hiatus ?
C'est que l'Éducation nationale est un animal gourmand, les 54.000 nouveaux postes créés depuis 2012 se voient assez peu sur le terrain.
Et puis il y a cette règle tacite dans le secondaire, qui veut que les absences ne soient pas remplacées si elles durent moins de deux semaines. Résultat : les recherches pour remplacer un enseignant absent commencent souvent avec 15 jours de retard.
Et puis il y a aussi la crise des vocations : même si le salaire des enseignants a été revalorisé, le métier attire encore peu. La perspective, pour les jeunes professeurs, de commencer leur carrière dans des quartiers réputés difficiles n'aide pas au recrutement.
Quasiment tous vos journaux l'évoquent ce matin: c'est la crise à i-télé, la chaine tout info du groupe Canal+.
Vous savez sans doute que la rédaction est vent debout contre l'arrivée sur l'antenne de l'animateur Jean-Marc Morandini, mis en examen pour "corruption de mineurs aggravée", une grève a même été votée.
"i-télé, le choix du trash", c'est la Une de Libération ce matin.
Et Laurent Joffrin écrit ceci :"Il faut respecter la présomption d'innocence, affirme la direction de Canal+, Certes. Pourtant, plusieurs ministres de la République, mis en cause par la justice, ont quitté leurs fonctions, quitte à les reprendre quelques mois plus tard, une fois les soupçons dissipés. Les journalistes qui ont si souvent donné des leçons dans ce domaine, seraient bien inspirés de suivre cet exemple".
"C'est la solution choisie par Europe 1, écrit Laurent Joffrin, qui dérive du bon sens et de l'intérêt bien compris des médias".