Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Peut-on encore faire confiance aux sondages ?
C'est Libération qui se pose la question ce matin.
Ces sondages qui avaient prédit la défaite de Trump et celle du Brexit. Qui n'avaient pas non plus vu arriver le 21 avril 2002 et le référendum européen de 2005.
Libération relève que ces sondages si incertains, obsèdent les candidats à la primaire.
Comme des toxicos honteux, ils se réveillent chaque matin en jurant qu'ils n'y toucheront plus, qu'ils ne les regardent que d'un œil discret, mais la vérité c'est qu'ils sont accros.
Ce qui se passe autour de François Fillon est éloquent. Après avoir martelé pendant des mois que les mauvais sondages ne valaient pas tripette, le voilà gonflé à bloc par les bons, affirmant à qui veut l'entendre : "Je serai au second tour".
Et puis il y a les Sarkozystes, qui rêvent désormais d'un scénario à la Trump. En donnant la victoire à l'ancien président, le peuple méprisé sanctionnera en France comme aux États-Unis "le candidat du système".
Question, entre nous, Nicolas Sarkozy ressemble-t-il vraiment à un candidat anti-système ?
Le scénario Trump rappelle qu'en politique tout est possible.
Résultat : chaque candidat à la présidentielle se prend à rêver.
Jusqu'à Jean-Frédéric Poisson qui a déclaré : "Trump est parti de très loin et cela m'ouvre des perspectives".
Mais plutôt que Monsieur Poisson, ce sont davantage François Fillon et Manuel Valls que Le Parisien-Aujourd’hui en France voit en véritable outsiders.
"Et s'ils déjouaient les pronostics ?" se demande ce matin le journal.
Fillon qui avec un programme aussi droitier que Sarkozy, mais avec une image plus modérée qui rassure, a trouvé une dynamique et mord sur l'électorat d'Alain Juppé.
Et puis à gauche, Manuel Valls s'impose décidément comme le recours puisque personne ne croit plus en François Hollande, sauf le président lui-même sans doute.
Le Parisien publie ce sondage Ipsos qui le classe en tête des candidats potentiels à gauche si Hollande, finalement, n'y allait pas.