Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Une Revue de presse 100% Trump ce matin : toutes les Unes de vos journaux sont consacrées à son élection.
Cette question tout d'abord sur toutes les lèvres en France, également à la Une de L'Opinion : D'abord le Brexit, puis Trump, et maintenant à qui le tour ?
À qui, dans quel pays, les électeurs vont renvoyer les sondages et les élites dos-à-dos ?
Brexit, Trump, et puis quoi ? Marine Le Pen présidente en 2017 ?
Petit dessin en Une de l'Opinion : Marine Le Pen, mais aussi Sarkozy et Mélenchon ont adopté l'étonnante coiffure du président Trump et ricanent devant Juppé le dégarni : "Forcément, y en a pour qui ça va être plus dur".
Comme L'Opinion, Le Parisien-Aujourd’hui en France constate qu'en France chacun voit midi à sa porte, que tous les candidats à la présidentielle se voient confortés par ce qui vient de se passer aux États-Unis, garant du renouveau, ou au contraire des valeurs de la démocratie.
Mais Le Parisien écrit : "À voir hier nos élus s'agiter, on avait une drôle d'impression. Comme si, une fois encore, ils parlaient à la place des électeurs. Comme si, décidément, ils ne voulaient rien entendre".
Faut-il le craindre, le redouter, ce nouveau président américain ?
Libération a clairement choisi son camp : "American Psycho", c'est la Une de Libé ce matin.
"Au-delà du cauchemar", "L'empire du pire", dit encore le journal.
Au-delà du choix éditorial, je signale que Libé consacre 27 pages à l'élection de Trump, et que c'est sans doute ce matin le dossier le plus complet sur l'événement.
Craintes encore du côté de L'Humanité pour qui un "imposteur" a "profité des colères américaines".
Pour L'Huma, il y a "danger à tous les étages de la Tour Trump", de la violence à chaque chapitre de son programme, économique, social, diplomatique.
Programme, quel programme ? s'interrogent Les Échos ?
Pour qui Trump n'a rien d'un idéologue, c'est un pragmatique, qui s'adapte en fonction des circonstances, du vent diront certains.
Il n'a pas de programme, il va l'écrire en marchant. Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Ce qui est sûr, c'est que c'est "un saut dans l'inconnu" titrent Les Échos.
"L'inconnue", dit aussi La croix, qui veut choisir ce matin l'optimisme.
"La peur sera la plus mauvaise des conseillères et le repli sur soi la pire des options. Il est préférable de bâtir, avec l'Amérique de Trump, des ponts plutôt que des murs".
On verra notamment si le nouveau président va le construire, notamment, son fameux mur avec le Mexique.