Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Un coup d'œil à vos quotidiens avec deux questions.
La première : qui est Fillon ? Que représente-t-il ?
Qui est le candidat du peuple, se demande ce matin Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Si on accepte l'affirmation de Fillon dans Le Parisien : "Le pays est plus à droite qu'il ne l'a jamais été".
Dans ce cas, oui, il serait bien le candidat du peuple...
Et à propos du peuple, le journal lui demande : "Vos mesures très libérales ne risquent-elles pas de mettre les Français dans la rue ?".
Voici sa réponse : "Mais c'est le statu quo qui rend les Français furieux ! On confond la colère de certaines organisations syndicales avec la colère de la rue. Je ne me laisserai pas impressionner par un certain nombre de corporatismes".
Fillon, le candidat du peuple ?
Libération répond d'une simple photo en Une. Enfin d'une photo, un montage plus exactement, entre le visage de Fillon et celui de Margaret Thatcher : le ton est donné.
"Suppression des 35 heures et de l'ISF, coupes dans la fonction publique, détricotage des lois Taubira et rétablissement de la double-peine".
Pour Libé, Fillon est un ultraconservateur et un ultralibéral.
Laurent Joffrin résume : "Nous avions l'État providence. Avec Fillon nous aurions la providence, sans l'État".
Première question donc : qui est Fillon ?
La seconde, la voici : Fillon et Juppé, deux projets opposés, ou pas ?
C'est en tout cas le sentiment de La Croix : "Une droite, deux projets".
Pour le journal chrétien, le second tour de la primaire va non seulement opposer deux hommes, mais aussi deux visions politiques.
"Le match des projets" disent encore Les Échos.
En ce penchant dans le détail sur ce qui les rapproche comme l'économie et le social mais également ce qui les distingue, comme la politique étrangère et la vision de la famille, nettement plus conservatrices pour Fillon.
"Le débat se crispe" constate enfin Le Figaro.
Confirmation dans l'interview d'Alain Juppé page six : le maire de Bordeaux juge "peu crédible" le projet de François Fillon, qui conduirait la France "dans une nouvelle spirale de déception et de défiance".
Les mots sont durs tout de même.
