Des enfants trop sédentaires, le Budget 2025 au Sénat et la sourde bataille à l'Opéra de Paris

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le temps d'écran des enfants, la fin de la récré pour le Budget 2025 et le concours de l'Opéra de Paris.

Envoyez balader vos enfants !  

C’est un rapport alarmant du Haut Conseil à la famille qui va être publié aujourd’hui et auquel le Figaro, qui se l’est procuré, consacre une pleine page.

Un rapport qui s’inquiète de ce que nos bambins ne sortent plus de chez eux.  Il nous décrit l’émergence d’une génération d’enfants de l’Intérieur plus enclin désormais à cliquer sur une tablette qu’a gambader dans les rues ou les sentiers.

Un phénomène qui s’inscrit dans un mouvement plus large de replis sur la maison et d’informatisation des modes de vie explique Agnès Leclair. Courses par internet, livraison de repas, accès en ligne aux services publics. On fait de plus en plus de chose sans sortir de son domicile.

Ajouté le Covid, la montée du sentiment d’insécurité.

Tout cela pose finalement la question de la place des enfants dans la ville.
les espaces publics sont principalement conçus pour les adultes et laisse peu de place pour jouer et se déplacer facilement en sécurité pour les enfants.

Conclusion 37% des enfants ont déjà des comportements sédentaires très élevés correspondant à 4heures et demi par jour de temps d’écran. Et la conséquence c’est une hausse significative des risques d’obésité, de diabète, d’allergie, d’asthme, de myopie de problème cardio vasculaire de stress.

Bref foutez vos enfants dehors !

 

Place aux professionnels !

Sinon le gros sujet c‘est le vote aujourd’hui de la première partie du budget par l’Assemblée. La fin de la récré, pour filer la métaphore scolaire.

Et les députés ayant fait la preuve de leur totale immaturité, ce sont les adultes Sénateurs qui vont reprendre la main et se retrouver en position de force souligne l’Opinion.

« Cette semaine risque effectivement d’être celle de toutes les défaites pour le Palais bourbon » écrivent Dinah Cohen et Mathieu Deprieck. La première sur le projet de loi de finance de la sécurité sociale. La seconde sur le projet de loi de finance. Dans les deux cas aucune modification décidée par les députés ne sera retenue. Bref tout ça pour ça. « La voie est libre place aux professionnels » écrit le journal. Comprenez les sénateurs.

Et symboliquement c’est important pour la chambre haute. « Il ne s’agit pas seulement du budget mais bien d’assoir l’image du Sénat comme antithèse de l’Assemblée nationale. Ici on est entre vieux de la politique souligne François Patriat, on ne se dit pas qu’on va inventer le monde de demain tout de suite on est juste soucieux de l’intérêt général ».

 

Un cadeau politique de Matignon.

Lui n’est pas Sénateur mais député, et c’est le gagnant du jour.

Laurent Wauquiez, qui a finalement obtenu que le gouvernement revienne sur son intention de retarder la revalorisation des petites retraites. Il est venu l’annoncer triomphalement hier à la télévision et pour le Parisien, l’info c’est presque moins le fond que la forme. Le gouvernement qui offre ainsi une victoire au patron des Républicains.

« Accepter de laisser un président de groupe à l’Assemblée plutôt qu’un ministre faire une annonce de cette ampleur à la place d’un ministre reste inédit » explique Quentin Laurent.

« Une annonce qui permet à Wauquiez de se monter en défenseur de l’électorat retraité. Un cadeau politique de Matignon dont LR se frotte déjà les mains ».

 

La bataille des tutu.

Mais après ces pas de 2 politiques un peu dysfonctionnels, je vous propose de terminer par un de ballet tout de même mieux réglé.

Une bataille picrocholine au ballet de l’Opéra de Paris.

Dans cette micro-société hyper hiérarchisé explique Ariane Bavelier, tous les ans depuis 1860, a lieu ce que l’on appelle le concours.

Chaque danseur y est auditionné, en public 2 fois 3 minutes et noté par un jury de 10 personnes.

« Le rituel est immuable. Un aboyeur annonce la classe, le nom de la variation et celui du candidat. Le jury rallume une loupiotte pour mettre sa note puis d’un coup de cloche passe au suivant ».  

C’est là que se décide depuis toujours les promotions qui déclenchent les cris de joie ou les larmes.

Sauf qu’en 2024 certains estime que ce n’est plus possible.

Trop rétrograde, trop injuste, trop élitiste, trop de stress pour les danseurs. Bref vous l’avez compris, trop de droite !

Et en tutu et chausson la bataille fait rage.

Les danseurs et danseuses de l’Opéra n’en ont sans doute pas conscience mais les pointes et les entrechats peuvent aussi être des actes politiques.

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