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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les mesures de Bruno Retailleau en matière de lutte contre le narcotrafic, la corruption chez les forces de l'ordre, le travail et les jambons de Saint Flour affinés dans la cathédrale de la ville.

Imaginez que le gouvernement annonce un plan pour la gastronomie française. Il le lancerait probablement depuis Lyon. S’il s’agissait de construction navale, les ministres se déplaceraient sans doute à St Nazaire...

Mais pour annoncer de nouvelles mesures de lutte contre le trafic de drogue, Bruno Retailleau et Didier Migaud seront à Marseille. Les Grenoblois seront peut-être déçus mais c’est bien la cité phocéenne qui est ainsi désignée capitale française du Narco trafic !

Alors les mesures qui seront présentées sont déjà à la une du Figaro.

Et celle qui va faire le plus causer sera probablement celle qui va consister à frapper les consommateurs au portefeuille.

Des adeptes du shit ou de la coke sans qui, par définition, le marché de la drogue n’existerait pas.

Il existe bien déjà aujourd’hui des amendes forfaitaires pour punir les consommateurs rappelle Christophe Cornevin et Paule Gonzalez mais seules 35% sont payés.

Le gouvernement va donc accentuer sa politique de verbalisation et lancer une campagne de communication assez cash sur le modèle de la prévention routière visant à montrer les ravages de la drogue.

 

Le prix d’un policier

Autre ravage de ces trafics : la corruption.

Policiers, greffiers Dockers, c’est la face cachée du Narcotrafic annonce l’Opinion. Une corruption qui est en train de gangréner certaines professions sensibles explique Marie-Amélie Lombard Lathune.

La grille tarifaire est bien connue des services de lutte antidrogue affirme-t-elle.

« Obtenir d’un policier qu’il divulgue les infos du fichier des enquêtes en cours : environ 5.000 euros.

Graisser la patte d’un greffier en prison pour qu’il glisse une erreur dans la procédure et qu’elle soit ainsi frappée de nullité : 50 000 euros ».

La corruption d’élus ou de magistrats ? « C’est possible » a dernièrement déclaré Didier Migaud, Personne n’est à l’abri.

En mai dernier une enquête sénatoriale mettait les pieds dans le plat. « La montée en puissance de la corruption est un véritable venin écrivait son rapporteur, venin dont le gouvernement n’a pas encore pris la mesure ».

 

Travailler plus c’est NON !

En tous cas c’est un sondage intéressant que publie les Echos, quelques jours après les déclarations du ministre de l’Economie estimant que nous ne travaillons pas suffisamment.

L’institut Elabe a demandé aux français :

- Accepteriez-vous de revenir sur les 35h réponse : NON

- Pourrait on peut être reporter l’âge du départ à la retraite ? réponse : NON

- Alors au moins supprimer un petit jour férié ? NON

C’est non pour tout. Même si on leur explique que c’est pour sauver notre modèle social, les français ne veulent rien entendre. Et quand on leur fait remarquer que nous travaillons moins que tous nos voisins. Eh bien Ils ne veulent pas le croire indique Frédéric Schaeffer. Mais puisqu’on vous dit que c’est NON !

 

Ce que l’on sait, ce que l’on croit savoir, ce que l’on devine...

Alors il y en a bien un qui était prêt à travailler un peu plus et même un dimanche soir mais son employeur qui s’y oppose.

Je veux bien sur parler de Kylian Mbappé qui n’a donc pas été retenu par Didier Deschamps pour les 2 prochains matchs de l’Equipe de France.

L’affaire fait la une de l’Equipe qui n’a pas du tout été convaincu par la conférence de presse du sélectionneur national... Un sommet d’explication insuffisante écrit Vincent Duluc qui résume les choses ainsi, et cela pourrait presque servir de devise à notre belle profession de journaliste : Il y a ce que l’on sait, il y a ce que l’on croit savoir et il y a ce que l’on devine...

 

Mais on ne va pas terminer avec les ischio-jambier de Mbappé, On va conclure par les jambons de Saint Flour.

C’est une information que nous donne la Croix en très Bref, (et qui nous laisse d’ailleurs un peu sur notre faim).

Des jambons vont pouvoir continuer à être affinés dans la cathédrale de la ville.

Depuis quelques années, des producteurs locaux et le diocèse se sont associé pour proposer des jambons vieillis dans la tour nord de la cathédrale st Pierre de St Flour. 16 000 euros ont ainsi déjà été récolté pour la rénovation de l’orgue...

Fureur de l’architecte des bâtiments de France, qui n’aime probablement ni l’orgue ni le jambon. L’Affaire est remontée jusqu’à la ministre. Rachida Dati a donc tranché (ce qui le terme dans cette délicate affaire de Jambon). Elle autorise la poursuite de l’activité charcutière de l’évêché. Alors, quelle a été sa motivation ?

Il y a ce que l’on sait, il y a ce que l’on croit savoir et il y a ce que l’on devine...