Des milieux économique qui se réveillent dans cette campagne électorale, Anne hidalgo promet d'aller se baigner et l'interview de Michel Platini

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les programmes économiques des différents partis pour les élections législatives, Anne Hidalgo qui promet d'aller se baigner dans la Seine durant la semaine du 15 juillet prochain et la longue interview de Michel Platini.

L’économie fait elle voter ?

C’est l’invitée que l’on attendait plus dans cette campagne électorale.

Et pas sûr que sont intrusion fasse plaisir à tout le monde. Il s’agit de l’Economie.

Alors que la course à l’échalotte des promesses dispendieuses est lancée. Bruxelles a rappelé hier Paris a ses devoirs. Et la chose est suffisamment grave pour que les milieux économiques se réveillent.

Chose assez rares dans un pays où généralement les chefs d’entreprise regardent le bout de leurs chaussures quand on leur parle politique, 73 grands patrons s’engagent.

C’est dans les Echos que vous lirez leur tribune pesée au Trébuchet.

« Les difficultés dans la société française sont réelles, mais la France est aujourd’hui un pays dans lequel on innove, on développe des entreprises on crée des emplois. Ces acquis seront menacés -poursuivent ces grands patrons-, si les partisans du repli et de la fermeture, ou ceux de la confrontation et de la radicalité l’emportent ». 

« Dingueries économiques »

En terme un peu sibyllins ces choses-là son dites. Mais à la une du Figaro, Gaetan de Capèle lui, met les points sur les i !

« Au vu du concours de dingueries économiques auquel se livre le RN et le nouveau front populaire, écrit il, la France danse sur un volcan ».

« Pendant que le gouvernement met sur la table des promesses coûteuses en faisant mine de chercher des économies, poursuit-il, eux proposent sans vergogne un catalogue de dépense publique sans limite. Des programmes totalement déconnectés des réalités avec, il faut le dire, une prime dans l’horreur pour celui de l’extrême gauche qui effraie jusqu’à ces propres alliés ».

Alors des mises en garde de ce type vous en trouverez beaucoup cette semaine dans les hebdos. De l’Express au Point en passant par Challenge. Mais seront -elle d’un quelconque effet ?

Eh bien il y a fort à parier que non regrette l’économiste Pascal Perri dans les Echos.

Sous le titre « Pourquoi l’économie ne fait pas voter » il explique :

« Tous ceux qui promettent aujourd’hui une augmentation de salaire de 10% sont célébrés comme des messies. On les croit, comme on croirait une parole prophétique. De la droite radicale à la gauche extrême en passant désormais par les socialistes, les programmes tournent au délire ».

« Mais qui dans ce brouhaha mortifère aura le courage de dire la vérité ? Et qui aura le courage de l’entendre ? »

Le déclassement voire l’appauvrissement est dû au manque de travail. Amère potion à avaler mais tellement nécessaire, conclue-t-il.

53 mots.

Toute le presse revient ce matin sur cette affaire ce viol épouvantable à Courbevoie sur fond d’antisémitisme. Enfin toute la presse.

Libération n’y consacre royalement qu’un écho de 5 petites lignes, 53 mots, pas un de plus et renvoie au site du journal. Zou !

Sinon, pas la peine de lutter contre les insoumis, ils le font très bien tout seul.

L’Opinion consacre effectivement un petit article à la campagne de François Ruffin. D’où il ressort que ses principaux adversaires sont justement ces « amis » de LFI.

« Sur les réseaux sociaux -raconte Antoine Oberdorf-, les ouailles mélenchonistes déverses des tombereaux d’injure contre lui. En privé le patriarche insoumis leur a toujours raconté que Ruffin était en voie de doriorisation ».

Référence à Jacques Doriot, homme de gauche dans les années 30, qui se lança à corps perdu dans la collaboration avec les nazis.

Sinon, elle, résiste et ne renonce pas à se mouiller.

Enfin c’est ce qu’elle dit, Anne Hidalgo qui craint moins le ridicule que la noyade donne une nouvelle date pour son « plouf » dans la seine raconte le Parisien. Ce sera le 15 le 16 ou le 17 juillet ou la semaine suivante... On attend quand même un peu de voir pour croire...

Mais on va terminer avec un vrai sportif qui lui se mouille vraiment.

Le Figaro publie une très, très longue interview de Michel Platini. Réalisée, le 10 avril dernier quand même ce qui ne nous rajeunit pas... et lui non plus il aura 69 ans demain.

Il commente donc le foot d’hier et celui d’avant-hier.

« L’argent dans le foot a beaucoup évolué raconte-t-il. Sans paraitre vieux combattant. A Nancy quand je suis transféré à St Etienne, je gagne 6.000 francs par mois et je suis à l’époque le meilleur joueur français ».

Question d’Yves Thréard parce que c’est l’éditorialiste politique qui assure cette interview un peu baroque. 

« Avez-vous des regrets ? »

Réponse de Platini :  En principe je n’en ai pas, mais j’aurai aimé terminer ma carrière a New York au Cosmos... Mais je n’aurai pas eu la vie trépidante entre président de la coupe du monde de 98, entraineur, président de l’UEFA et....  Placé en garde à vue rappelle-t-il...

Il y a 5 ans il a effectivement croupi 15 heures en détention dans le cadre d’une enquête sur l’attribution sur la coupe du monde au Qatar.

On l’avait un peu oublié mais pas lui.

« J’ai même signé un autographe dans la geôle à un Ukrainien raconte-t-il en riant. Il m’a dit que les prisons françaises étaient mieux que son pays ». 

« Vous prenez beaucoup de choses avec légèreté ? » s’étonne Thréard.

« La vie est belle lui répond platoche. J’ai toujours été heureux, c’est mon éducation ».