Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le coup de blues de Gérald Darmanin, la polémique Amélie Oudéa-Castéra, le début de la campagne électorale américaine et les papis artistes de France qui montent toujours sur scène.
Coups de langue et coups de griffes
Gérald Darmanin, tout juste reconduit dans ses fonctions, laisse entendre que dans huit mois il ne faudra plus trop compter sur lui. C’est Tristan Quinault-Maupoil, du Figaro qui l’a accompagné samedi sur ces terres nordistes.
Au chenil des chiens de guide d’aveugle, le ministre se fait lécher la joue par un toutou, raconte-t-il. « Ma mission c’est de réussir les jeux Olympiques », déclare-t-il, « Après, un cycle au ministère de l’Intérieur sera atteint. D’ailleurs, ce gouvernement est fait pour gagner les élections européennes pas pour durer ».
Et malgré les coups de langues du canidé, Gérald Darmanin lui ne peut s’empêcher de mordiller les mollets du Premier ministre : « la parole ne suffit pas, explique-t-il à l’adresse de celui qui n’a pas eu de mandat local crucial. « Le temps long c’est important -explique Darmanin- quiconque a été maire sait qu’une ville se construit en 15 ans pas en 2 ! Mais évidemment que Gabriel a eu raison de dire oui à Matignon, ajoute-t-il, peut être conscient d’être allé un peu loin… « Un joueur de football qui refuse de jouer la finale de la coupe du monde ça n’existe pas ».
Rencontres du 3eme type
Alors pendant ce temps-là, Attal ne jouait pas au foot mais goutait aux joies du terrain.
"Attal à l’école, Attal dans un hôpital, Attal sur le marché…"
C‘est un peu la série des Martine se gondole un membre du gouvernement » raconte Olivier Beaumont du Parisien Aujourd’hui en France. Mais en ce début de semaine, c’est Emmanuel Macron qui veut reprendre la main. Grande conférence de presse demain où il pourrait faire des annonces. Et dès ce soir, réception à l’Élysée pour les parlementaires de la majorité en présence du gouvernement et peut être des membres de l’ancien qui n’ont pas été reconduits. « Ça va être un peu les rencontres du 3eme type, s’amuse-t-on d’avance dans l’exécutif raconte Arthur Berdah du Figaro : « Dati qui se présente aux marcheurs, Vautrin qui trinque avec Houlié. Macron veut écouter les parlementaires mais le problème c’est que tous ceux qui espèrent être repêchés comme secrétaires d’Etat ne vont pas le lâcher ».
Peut-on encore inscrire ses enfants dans une école privée ?
Et puis évidemment tous les regards seront tournés vers Amélie Oudéa-Castéra, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale clouée au pilori par la gauche car coupable d’avoir inscrit ses enfants dans le privé.
Libération va même plus loin ce matin jusqu’à enquêter dans l’ancienne école maternelle publique de son fils et arracher les confidences de son institutrice il y a 10 ans.
Mais trop c’est trop ! À la Une de l’Opinion, Rémi Godeau tape du poing sur la table. » Tout parent cherche la meilleure option éducative pour ses enfants. C’est légitime. Le cynisme -ajoute-t-il- est dans le camp de ceux qui, aveuglés par leur obsession redistributrice, interdisent toute réforme et refuse de voir les succès du privé. Les familles attendent des résultats et non des fables sur l’avenir fracassé réservé à leurs enfants ».
C’est vrai qu’en Europe vous pensez qu’on est fou ?
Aux États-Unis, La campagne des primaires Républicaines débute aujourd’hui et semble d’ailleurs déjà gagnée pour Donald Trump. Pour comprendre le succès de l’ancien président, lisez dans les Echos la longue enquête signée Véronique Le Billon. Elle a sillonné l’Iowa et n’a pas eu de mal à rencontrer ces électeurs républicains… « C’est vrai qu’en Europe vous pensez qu’on est fou l’interroge l’un d’eux. C’est juste que nous sommes conservateurs. Nous allons à la messe tous les dimanches et on tient à nos armes.
On n’est pas très ému par cette idée d’une menace sur la démocratie. Ce n’est pas ça qui détermine notre vote.
Voilà lisez ce papier et vous comprendrez pourquoi il y a de forte chance que le 5 novembre prochain Biden 81 ans se retrouve face à Trump 78 ans.
Place aux vieux !
Soit dit en passant, il n’y a pas qu’aux États-Unis que les vieux ont le vent en poupe. En France aussi, pas sur la scène politique mais sur la scène tout court. Le Parisien était hier à l’Olympia pour un concert d’Hugues Auffray. Et à 94 ans, il continue à tenir la vague, le vent et la rampe. « Il a enchainé les tubes sans souci, la voix nickel » écrit Christophe Levent.
Et il n’est pas le seul : Pierre Perret 89 ans, Enrico Macias 85 ans Henri Dès 83 ans continuent à se produire. Au théâtre Judith Magre, 97 ans, monte sur scène tous les lundis.
Et qui revient à bientôt 90 ans pour un seul en scène ?
Pierre Richard ! Qui part en tournée à travers toute la France. Ce n’est juste plus le grand blond, c’est le grand blanc !